Optimiser sa déduction fiscale avec le PER

Optimiser sa déduction fiscale avec le PER

 

Devenu le seul dispositif dédié à l’épargne retraite ouvert aux souscriptions nouvelles, le PER ménage, comme le PERP et les contrats Madelin avant lui, de belles marges de déductibilité. 

Le plan d’épargne retraite (PER) rentre dans la catégorie des produits de placement dits à «carotte fiscale». Les sommes que vous y versez sont déductibles de vos revenus imposables (c’est en tout cas l’option par défaut).

A la fois plus souple que les contrats en rentes – PERP, régimes Préfon, Madelin, plans d’entreprise de type article 83 – auxquels il se substitue et toujours aussi alléchant sur le plan fiscal, le PER (plan d’épargne retraite) a toutes les raisons de creuser sa place dans la panoplie de l’épargne longue des épargnants, soucieux, le moment venu, de compléter une retraite qui s’annonce chaque année plus maigre.

Mais aussi substantielle soit-elle, l’économie d’impôt que génère le PER exige d’être soupesée à l’aune du fonctionnement global de ce dispositif retraite. Il convient de se rappeler qu’il s’agit d’un placement non liquide et imposable en phase de dénouement.

Bien que monétisable à terme (on peut toucher au choix un capital ou une rente), le PER reste par essence un produit « tunnel » bloqué jusqu’à la prise de la retraite, uniquement récupérable avant terme en cas d’accident de la vie (décès du conjoint, invalidité, liquidation judiciaire, etc.) ou d’achat de sa résidence principale (totalité du capital retiré et imposé dans ce cas).

Le régime de déductibilité que ménage ce plan, d’autant plus attractif qu’il échappe au plafonnement des niches fiscales, doit donc être perçu comme la contrepartie de ce caractère contraignant et quelques repères s’imposent pour bien en mesurer l’impact.

Enfin, il est à noter que l’économie d’impôt que génère le PER vaut en priorité pour les personnes imposées à un TMI de 30 % ou plus. Et, barème progressif oblige, il est judicieux d’effectuer des calculs préalables afin de déterminer le montant optimal à verser pour ‘écrêter’ au maximum ce qui entre dans les tranches les plus élevées de son imposition.

Quels sont les plafonds de déduction ? Où les trouver et comment ne pas les perdre ? Années antérieures, plafonds du conjoint… le calcul n’est pas si évident !

 

Plafonds de déduction 

Le cas des salariés

Si vous êtes salarié, vos cotisations sur votre PER sont déductibles à hauteur de 10% de vos revenus d’activité professionnelle de l’année N-1 eux-mêmes plafonnés à 8 fois le Pass (plafond annuel de la Sécurité sociale) de l’année n-1. En 2021, cela correspond à un maximum de 32.909 euros, un plancher de 4.114 euros étant prévu pour les faibles revenus.

Attention, il ne s’agit pas du net imposable à déclarer que vous trouvez sur votre fiche de paie de décembre, mais de vos revenus nets de frais professionnels, c’est-à-dire après la déduction forfaitaire pour frais professionnels de 10 % ou, le cas échéant, après la déduction des frais réels, montant que vous trouvez sur votre avis d’imposition.

 

Le cas des TNS

Les travailleurs non salariés qui souscrivent un PER peuvent déduire à titre personnel les primes qu’ils versent de leur revenu global. Comme pour les anciens contrats Madelin, les TNS ont également la possibilité d’opter pour une déduction assise sur leur revenu professionnel (article 154 du CGI), dans la limite de 10 % du bénéfice (BIC, BNC, …) imposable de l’année, lui-même plafonné à 8 fois le Pass de l’année (32.909 euros en 2021).

Dans ce cas, les indépendants dont le bénéfice dépasse un Pass profitent d’une majoration de déduction équivalant à 15 % de la fraction de ce même bénéfice comprise entre 1 et 8 Pass. En clair, cela signifie qu’ils peuvent déduire cette année jusqu’à 76.102 euros (32.909 € +43.193 €) au titre de leur épargne retraite.

Il faut déduire de ces enveloppes les cotisations retraite résultant d’autres dispositifs dont le contribuable a éventuellement bénéficié tels l’abondement employeur versé sur un plan d’épargne salariale, des cotisations de retraite supplémentaire obligatoires, ou des primes alimentant un contrat Madelin pour les indépendants.

 

Optimiser ses plafonds des années antérieures 

Comme le PERP avant lui, le PER offre par ailleurs un appréciable bonus : les plafonds annuels de déductibilité non consommés sont valables trois ans.

Vous pouvez donc utiliser le reliquat des plafonds annuels non utilisés des trois dernières années : 2018, 2019 et 2020 (calculés respectivement sur les revenus des années 2017, 2018 et 2019).

Ces plafonds sont indiqués à la fin de votre avis d’imposition 2021 (sur les revenus de 2020). Vous trouverez le total des plafonds sous la dénomination «Plafond pour les cotisations versées en 2021». Vous pouvez utiliser ce plafond en totalité ou seulement partiellement.

Si vous n’avez jamais versé de cotisation sur un PER ou ses anciennes versions (Perp, Madelin ou Préfon), ce plafond sera forcément conséquent. 

De façon générale, il convient d’effectuer une vérification des plafonds tous les ans à l’aide de votre avis d’imposition afin d’optimiser le montant que vous pouvez investir sur votre PER.

 

Mutualisation avec les plafonds du conjoint 

Les plafonds de déduction des cotisations sur les PER sont mutualisables avec ceux de votre conjoint (et non pas avec ceux des enfants ou d’une autre personne à charge du foyer fiscal).

Même si les plafonds sont individualisés, vous pouvez imputer vos cotisations sur les plafonds non utilisés de votre conjoint. Une stratégie intéressante pour optimiser cette déduction fiscale.

Pour mutualiser les plafonds, rien de plus simple : il vous suffira de cocher la case 6QR intitulée «Vous souhaitez bénéficier du plafond de votre conjoint» quand vous recevrez votre prochaine déclaration de revenus en avril/mai prochain.

 

Attention : une sortie fiscalisée 

En phase de dénouement, si l’on opte pour une sortie en capital en une seule fois ou programmée dans le temps (pour générer des revenus réguliers), l’épargne constituée sera soumise au barème de l’impôt sur le revenu (IR) hors plus-values. Celles-ci sont taxées au PFU (prélèvement forfaitaire unique) de 30 % (dont 17,2 % de prélèvements sociaux pris uniquement à la sortie).

Si on préfère toucher une rente viagère, elle sera fiscalisée sur la base du régime des pensions de retraite, mais les prélèvements sociaux seront dus uniquement sur une assiette réduite selon l’âge du rentier au moment de cette transformation (40 % entre 60 et 69 ans et 30 % au-delà).

Comment votre assurance-vie doit-elle s’adapter à 2021 ?

Comment votre assurance-vie doit-elle s’adapter à 2021 ?

 

Comment investir ses liquidités alors que l’épargne sans risque est perdante ? Que se passe-t-il si les marchés dévissent ? Est-ce que l’assurance-vie est encore intéressante ?
Ce sont régulièrement des questions qui reviennent pour les investisseurs.
Si de nombreux assureurs annoncent des performances passées flatteuses et s’ils ont pris le virage du digital et modernisé leur offre, les épargnants deviennent de plus en plus exigeants sur la gestion de leurs contrats.

L’assurance-vie doit se moderniser pour répondre aux attentes de l’épargnant 2021.

 

La fin du contrat dormant en fonds euros 

Les contrats ont été gérés pendant des années sur des modèles intégrant une proportion des fonds Euros plus ou moins importante selon les profils (jusqu’à 100 % pour des profils prudents !). Il n’est pas rare de voir encore des contrats à 100% fonds euros. Quand celui-ci dégageait 3% de rendement net ou plus, il n’était pas nécessaire de diversifier son épargne pour un profil prudent.

Ce n’est plus le cas à présent. Avec une moyenne de 1,2% en 2020, certains fonds ayant même rapporté moins de 0,80%, le fonds euros ne semble être qu’une réserve de trésorerie pour adapter son portefeuille.

Aujourd’hui, près de 40% des versements sont réalisés en unités de compte en moyenne en France. Ce chiffre était proche des 10% il y a une dizaine d’années. Les épargnants n’aiment plus cet actif qui présente maintenant plus d’inconvénients que d’avantages : loi Sapin 2, risque assureur, rémunération en baisse, …

Les assureurs tentent tant bien que mal de sortir progressivement de ce fonds, en proposant par exemple des boosts de rémunération si vous investissez en UC, en supprimant ou limitant purement et simplement les entrées sur le fonds euros, ou encore en proposant des fonds euros dits « dynamiques » c’est-à-dire garantis à 96% par exemple.
Ces diverses techniques de diversification, intensifiées depuis quelques années n’ont en réalité qu’un seul objectif : rediriger l’épargne vers des unités de compte. Il ne serait pas étonnant de voir de plus en plus de nouveaux contrats sans fonds euros.

 

Payer encore 3% de droits d’entrée ? Un critère rédhibitoire

Une épargne prudente atteint aujourd’hui difficilement les 2-3% de rendement nets de frais de gestion. Et pourtant, il n’est pas rare de voir des droits d’entrée dépassant largement les 1%. Nous voyons encore des droits à plus de 3-4%.

Il est bien plus intéressant de payer pour une gestion annuelle et active dans le temps que payer des droits d’entrée importants avec la promesse d’un suivi qui ne se réalisera pas.

N’oublions pas que les frais de gestion rémunèrent un conseiller sur le long terme, alors que les droits d’entrée le rémunèrent uniquement pour la vente du produit.

Par ailleurs, attention aux gestions dites « pilotées » très souvent mises en avant par les assureurs avec des frais entre 0,2% et 1%. Cette gestion reste « collective » et ne peut s’adapter aux objectifs individuels de l’épargnant.

 

Fuir les offres financières restreintes ?

Au début des années 2000, les contrats d’assurances-vie étaient structurés principalement avec une offre financière restreinte de 30-40 fonds.
Progressivement, ils se sont adaptés pour faire rentrer des fonds de grandes maisons de gestion (DNCA, Rothschild, Carmignac, etc.). Cependant les contrats restent encore majoritairement « fermés » en terme d’offre financière.
Pour s’adapter à 2021, dans ce contexte de marché cher, privilégiez une offre financière importante. Votre contrat doit comporter un nombre d’OPCVM suffisant pour s’inscrire dans une stratégie de gestion d’épargne. Plusieurs centaines d’unités de compte est le strict minimum.

Mais votre contrat doit également s’adapter aux nouvelles recherches des investisseurs :

  • La gestion passive via des trackers : en regardant les OPCVM de plus près, on se rend compte que sur la France par exemple, très rares sont les fonds qui surperforment le CAC 40 sur le long terme. N’est-il pas plus pertinent d’investir directement sur un tracker indexé directement sur l’indice français ?
  • La gestion socialement responsable : véritable phénomène de société depuis la crise sanitaire, le monde veut consommer beaucoup plus « vert ». Selon une étude Amundi, 49% des épargnants souhaitent donner du sens à leur épargne. La règlementation française commence à évoluer avec la loi Pacte puisque les contrats d’assurance-vie devront proposer un minimum d’UC vertes dans les prochaines années.
  • L’option titres vifs est-elle à terme inévitable ? Pour le moment réservée aux contrats avec un ticket d’entrée plus important, investir en titres vifs peut être une solution pour conserver des valeurs solides sur le long terme. Les assurances-vie ouvrent de plus en plus cette possibilité, en restreignant toutefois la liste des valeurs éligibles.

 

Faut-il regarder son contrat tous les jours ?

Le critère le plus important de votre allocation en 2021 est le temps. Espérer obtenir en quelques semaines ou quelques mois des performances intéressantes n’est pas raisonnable.
Une bonne gestion d’épargne se traduit aujourd’hui par de la diversification d’actifs, une approche en adéquation avec les horizons de placement de l’épargnant et un suivi régulier de sa stratégie. Quand on parle stratégie, on ne parle pas du résultat en lui-même, mais des possibilités pour l’atteindre.
Par exemple, les obligations ont été plébiscitées pendant des années pour leur faible volatilité et un rendement avoisinant les 2-3%. Mais stratégiquement, leur choix n’est plus aussi évident en 2021 avec la crainte de l’inflation et une remontée des taux d’intérêt.

Donation: liquidités, titres ou immobilier ?

Le niveau d’épargne en France est aujourd’hui particulièrement important. De nombreux épargnants se posent la question de commencer à transmettre leur patrimoine à leurs enfants, en profitant des nombreux abattements prévus par la loi.

Si le choix le plus évident semble être le don d’une somme d’argent, donner une partie de son patrimoine investi peut être une solution efficace et fiscalement attractive.

 

Donner une somme d’argent ? Oui dans une certaine mesure

 

Pour une donation de sommes d’argent, l’administration fiscale a mis en place un abattement spécial pour le don de sommes d’argent.

Ce dispositif vous permet de donner à chacun de vos descendants une somme d’argent dans la limite de 31 865€ tous les 15 ans.

Pour pouvoir s’appliquer, le donateur (celui qui donne) doit être âgé de moins de 80 ans et le donataire (celui qui reçoit) doit être âgé de plus de 18 ans.

Si les 2 conditions sont réunies, vous n’avez aucune raison de ne pas utiliser cet abattement en lieu et place de l’abattement de droit commun de 100 000€, d’autant plus que ces abattements sont cumulables.

N’oubliez pas qu’une donation sauf exception est irrévocable. Si vous donnez la totalité de votre épargne, cela pourrait vous pénaliser en cas de coups durs ou besoins de trésorerie (travaux, voiture, vacances, etc.), ce qui n’est pas le cas pour la donation d’un bien que nous évoquerons plus bas.

 

Donner de l’immobilier ou des actions ? Une opportunité pratique et fiscale

 

La donation d’un bien immobilier ou d’actions de votre compte-titres a plusieurs avantages.

D’un point de vue utile, il s’agit de la transmission d’un patrimoine que vous souhaitez conserver dans la famille ou le transmettre de manière transgénérationnelle (à vos petits-enfants).

Pour votre enfant ou petit-enfant, cela lui permet également de percevoir des revenus complémentaires, que ce soit via des loyers pour un bien immobilier ou des dividendes/intérêts pour des titres.

D’un point de vue fiscal, une donation n’est pas assimilée à une cession enclenchant la plus-value de cession.

Prenons un exemple : Vous avez acheté des actions pour 80 000€. 5 ans plus tard, ces actions sont valorisées 100 000€. Si vous les cédez pour donner les fonds, vous subissez la flat tax à 30% sur la plus-value soit 20 000€ x 30% = 6 000€.

Si vous donnez directement les actions à votre enfant, avec l’abattement de 100 000€, vous ne payez aucun impôt, puisque cela n’enclenche pas la plus-value.

Attention tout de même, la donation doit nécessairement se produire avant la cession par vos enfants si l’objectif est de vendre les titres ou l’immobilier.

Par ailleurs, cela concerne uniquement la plus-value de cession. Dans le cas d’une donation de stocks options ou d’actions gratuites, la plus-value d’attribution sera quant à elle taxée.

 

Donner ses abattements de 100 000€ en somme d’argent ? Pourquoi ?

 

L’abattement de 100 000€ s’utilise sur tout son patrimoine. Mais est-ce réellement intéressant pour une somme d’argent dans une optique d’épargne ? Un enfant qui a par exemple un projet immobilier peut avoir besoin immédiatement de cash.

Cependant dans l’hypothèse de revenus complémentaires, donner un bien immobilier est beaucoup plus opportun. En effet, pourquoi donner des liquidités qui seraient laissées inutilement sur un compte courant non rémunérateur ?

Pourquoi ne pas tout simplement donner des biens qui seront conservés voir transmis ultérieurement aux générations suivantes ?

 

Quelle stratégie efficace pour une donation ?

 

Pour apporter une synergie totale à votre transmission, cumulez les abattements dans la mesure du possible et synthétisez votre patrimoine.

La facilité conduirait à épuiser tous ses abattements en somme d’argent. Mais cela vous priverait de la capacité à transmettre les autres actifs.

Ainsi, pour une stratégie optimale, il conviendrait de :

  • Donner à hauteur de 31 865€ dans le dispositif don de somme d’argent ;
  • Optimiser ses abattements en assurance-vie.
  • Transmettre ses comptes-titres/immobilier via l’abattement de 100 000€. Si besoin n’hésitez pas à démembrer les biens.

Quelques thématiques d’avenir pour son épargne

Quelques thématiques d’avenir pour son épargne

 

L’épargne française accumulée ne cesse de se renforcer depuis le premier confinement de mars 2020. La baisse des dépenses et le coup d’arrêt aux activités a augmenté de manière drastique la capacité des épargnants.

Bien que, selon une étude IFOP de mars 2021, 28 % des français choisiraient de dépenser leur épargne accumulée pour acheter en priorité de l’immobilier, il reste important de conserver de l’épargne financière et de la gérer en fonction de son horizon de placement et son profil d’investisseur.  

N’oublions pas également que la baisse des rendements sans risque n’incite plus aux placements traditionnels comme le fonds euros.

Pour espérer un rendement plus important, il faut se positionner sur la dynamique à long terme des marchés actions.

La pandémie de la Covid-19 a changé les modes de consommation, incitant ainsi les épargnants à donner plus de sens à leur épargne.

Nous avons sélectionné quelques thématiques qui trouvent aujourd’hui tout leur sens dans une allocation.

 

L’innovation dans la santé 

Le secteur de la santé est sous tension depuis la pandémie de la Covid-19. Le secteur pharmaceutique reste volatil sur les marchés financiers et investir dans les biotechs et l’innovation médicale suppose une expertise poussée de la part des gérants. En effet, selon les résultats des tests de médicaments et de procédés, la valeur de la société peut être démultipliée ou diminuer de manière drastique.

Sur cette thématique, le fonds BGF World Healthscience de Blackrock tire son épingle du jeu. Le fonds investit au moins 70% de son actif dans des entreprises du secteur de la santé, des produits pharmaceutiques, de la technologie et des fournitures médicales et du développement des biotechnologies.

La cybersécurité 

Est-il réellement étonnant de mettre l’accent sur cette thématique avec un confinement mondial qui a duré pendant plus d’un an ?

L’expansion du télétravail, des méthodes de stockage via le cloud ou encore les évènements de piratage de ces dernières semaines (en France, nous pouvons citer les hôpitaux hackés, les serveurs OVH qui ont entraîné des pannes massives suite à un incendie, le piratage des sites d’éducation, etc.) incitent les épargnants à renforcer cette thématique.

L’ETF First Trust Nasdaq Cybersecurity est intéressant pour se positionner sur les valeurs américaines relatives à la cybersécurité. Mais d’autres fonds tels que ETMG Prime Cybersecurity peuvent compléter l’allocation sur ce sujet.

 

Les énergies renouvelables 

Le rejet des énergies fossiles et la prise de conscience pour l’environnement tend à favoriser les énergies alternatives. Le retour des Etats-Unis dans les Accords de Paris, la pression sur les entreprises pour respecter les critères de responsabilité environnementale et le développement de l’énergie verte sont un bon indicateur pour cette thématique ;

Le fonds Lyxor New Energy est un bon indicateur de ces performances. Il s’agit d’un tracker ou ETF (c’est-à-dire un fonds qui réplique exactement la performance sans aucune gestion), qui investit sur le secteur mondial de l’énergie alternative. +

L’indice se concentre sur les entreprises disposant de plus de 40% dans les secteurs des énergies renouvelables, l’efficience énergétique et la décentralisation de l’alimentation en énergie.

Hormis en 2018, le fonds reste positif depuis près de 8 ans et reste une valeur résiliente dans une allocation.

 

Les autres thématiques en lice ?

 

L’eau : une thématique résiliente et indispensable

La disponibilité de l’eau et la recherche d’une meilleure qualité de vie rend cette thématique incontournable pour les investisseurs. Investir dans les infrastructures de traitement de l’eau et d’approvisionnement permet aux fonds « Water » de tirer leur épingle du jeu.

Le couple rendement/risque demeure attractif pour les particuliers tout en contribuant largement à une offre plus qualitative de cette ressource.

Il n’est pas nécessaire de se limiter géographiquement, sectoriellement et en termes de taille d’entreprises. Ce secteur est une thématique globale qui répond à un besoin clé de la planète.

 

Le retour à la vie normale : un espoir commun

Il s’agit d’une thématique probablement inédite mais néanmoins souhaitée par une grande majorité (pour ne pas dire la quasi-totalité) des personnes.

L’émergence des vaccins et la visibilité sur une sortie de crise à horizon 1 an supposent une reprise économique progressive. Dans l’histoire, les périodes post-crises pandémiques sont souvent synonymes de rebonds économiques.

Les banques centrales via leurs plans de relance incitent à la consommation.

Les secteurs privilégiés sont ceux qui seront fortement plébiscités et attendus par les consommateurs tels que les compagnies aériennes, les transports, hôtels, recrutements, etc.

 

Un retour de l’inflation ?

Le vote du plan de relance de Joe Biden de 1900 milliards de dollars induit une création monétaire soutenue à terme… donnant lieu à une inflation probable dans les années à venir.

Les taux risquent de monter aussi bien pour les banques centrales que pour les particuliers, entraînant un crédit plus cher et un marché obligataire moins intéressant.

Des fonds qui tablent sur le retour de l’inflation semblent intéressantes à terme dans les allocations de portefeuille. Elles demeurent peu volatiles aujourd’hui et sont un bon matelas de sécurité en cas de retour de l’inflation.

 

« Rebuilding America » 

Dans la continuité du plan de relance voté par Joe Biden, les Etats-Unis comptent relancer les infrastructures, investir massivement dans les énergies alternatives, renouveler les infrastructures existantes, accélérer le très haut débit.

L’Europe pourrait suivre cette tendance. Si nous prenons par exemple le cas de la France, nous voyons depuis plusieurs semaines le lancement progressif de la 5G.

De manière générale, les Etats relancent massivement le secteur des infrastructures en sortie de crise, qui mobilise généralement tous les secteurs : électricité, matériaux, construction, énergies, internet, …

Je souhaite faire un cadeau à mon enfant ou petit-enfant : rappel sur la notion de présent d’usage

Je souhaite faire un cadeau à mon enfant ou petit-enfant : rappel sur la notion de présent d’usage

 

De nombreux épargnants souhaitent transmettre dès maintenant à leurs enfants une somme d’argent sans passer par la donation.

Pour rappel, la donation d’une somme d’argent peut être exonérée de droits dans la limite de 31 785€ par parent et par enfant, tous les 15 ans, grâce à une simple déclaration de don manuel.

Au-delà, peut se poser la question de transmettre en utilisant l’abattement successoral de 100 000€ par enfant tous les 15 ans.

Mais lorsque la somme représente un montant raisonnable et représentatif d’un « cadeau », nous ne parlons pas de donation mais de présent d’usage, qui n’est pas imposable et n’a pas besoin d’être déclaré. Cette notion, très débattue en doctrine et jurisprudence mérité d’être régulièrement éclaircie pour éviter tout risque de requalification.

 

Une notion qui existe civilement…

 

La loi n’ignore pas cette notion, du moins au niveau civil.

L’article 852 du Code civil dispose que « Les frais de nourriture, d’entretien, d’éducation, d’apprentissage, les frais ordinaires d’équipement, ceux de noces et les présents d’usage ne doivent pas être rapportés, sauf volonté contraire du disposant.

Le caractère de présent d’usage s’apprécie à la date où il est consenti et compte tenu de la fortune du disposant. »

Concrètement, un présent d’usage sera hors succession. Nous pouvons néanmoins craindre une remise en cause du présent s’il excède une part trop importante du patrimoine du donneur.

 

…et tolérée fiscalement

D’un point de vue fiscal, la question n’est pas tranchée définitivement.

La doctrine de l’administration fiscale a admis la notion de présent d’usage et la non application des droits de mutation de l’article 784 du Code général des impôts.

En 1988, la Cour de cassation a statué en définissant le présent d’usage. Il s’agit d’un « cadeau fait à l’occasion de certains évènements, conformément à un usage, et n’excédant pas une certaine valeur ».

 

 

Les critères d’admission du présent d’usage

 

La Cour de cassation pose plusieurs caractéristiques d’admission de la notion de présent d’usage :

 

  • A l’occasion de certains évènements : Il n’y a pas de définition précise du type d’évènements, hormis que cela doit être fait « conformément à un usage ». Cela englobe donc un anniversaire, Noël, mariage, naissance, concours de fin d’étude, etc.

Attention tout de même, le cadeau doit être fait pour une occasion en particulier. On peut légitimement se poser la question s’il se répète dans le temps (par exemple : effectuer un présent d’usage tous les anniversaires pourrait être requalifié au-delà d’un certain montant).

 

  • N’excédant pas une certaine valeur : C’est un élément un peu plus complexe et discutable. La Cour de cassation ne renvoie même pas à la fortune du disposant, mais à la valeur du cadeau. La jurisprudence en général admet une valeur comprise entre 2 et 2,5% du patrimoine du donateur. Cependant, une réponse ministérielle du 31/12/2019 rappelle que l’appréciation du seuil du présent d’usage est à la main des tribunaux.

 

  • Un cadeau : La Cour de cassation tout comme le Code civil ne donnent pas la nature du cadeau effectué. Cela peut donc soit être une somme d’argent (le plus courant) soit un cadeau en nature directement.

 

 

Attention à la contestation fiscale… et successorale

 

Les critères très vagues de cette notion de présent d’usage pourraient conduire l’administration fiscale à durcir sa position dans les années à venir, même si à l’heure actuelle, il y a une volonté de renforcer la transmission familiale.

Cependant, au moment du décès du disposant, l’appréciation exagérée du présent d’usage peut amener à une contestation des héritiers réservataires.

Par analogie, le disposant pourrait avoir intérêt à requalifier le présent d’usage en donation pour soulever l’ingratitude (cause de révocation d’une donation par exemple pour inexécution des charges).

 

 

Avant de réaliser un présent d’usage, il est nécessaire pour un disposant d’avoir une vision claire de son patrimoine total et d’évaluer précisément la valeur du bien donné. Par précaution, un cadeau de quelques milliers d’euros sera admis, mais des interrogations complémentaires se posent au-delà.

Quelles thématiques et solutions pour investir sur des marchés instables ?

Quelles thématiques et solutions pour investir sur des marchés instables ?

 

 

Le mois de janvier rend la vie des investisseurs boursiers compliquée. Les marchés financiers peuvent démarrer dans le rouge le matin et finir dans le vert le soir (comme cela a été le cas ce jeudi 28 janvier). Mais l’inverse est vrai également.

Si nous observons la courbe des principaux indices, le constat est perturbant :

 

Pour un investisseur patrimonial qui souhaite se constituer un complément de revenus à la retraite, peut-on vraiment compter encore sur les marchés actions ?

Mais avec des rendements sécurisés inférieurs à 1% et des fonds euros en berne, l’épargnant ne peut décemment pas valoriser son capital en ne prenant aucun risque.

Sans parler de miracle, il existe cependant des possibilités de diversification pour faire face à cette instabilité des marchés financiers.

 

Miser sur les thématiques : une obligation pour les épargnants ?

 

D’après les dernières tendances, les épargnants souhaitent donner plus de sens à leur épargne. Quoi de plus logique quand nous avons connu une hausse impressionnante en 10 ans et qu’une pandémie stoppe brutalement l’économie ?

Afin d’être en phase avec vos objectifs d’investissement, pourquoi ne pas intégrer des thématiques dans lesquelles vous croyez ? Ces thématiques, au-delà des convictions, peuvent générer de la performance.

 

Quelques thématiques en vrac :

 

  • Les GAFAM : Largement plébiscités en 2020, cela reste des valeurs solides et résilientes sur le long terme. N’espérez pas un dividende sur ces valeurs mais plutôt une résistance aux crises. Attention tout de même à un éventuel effet de bulle sur le long terme.

 

  • Les semi-conducteurs : Face aux confinements, les producteurs de composants se retrouvent en flux tendu. La demande d’outils électroniques (cartes graphiques, processeurs, consoles de jeux, téléphones, etc.) est telle que nous assistons à une véritable pénurie qui devrait s’accentuer.

 

  • Le hardware : En expansion avec les confinements et la volonté du confond chez soi, les constructeurs ont vu leurs prix exploser en flèche. Nvidia par exemple a connu une valorisation boursière excellente grâce à ses derniers composants.

 

  • La santé : Est-ce étonnant de voir ce secteur mis en avant ? Cette thématique est au cœur des préoccupations depuis 1 an. L’avancée de la médecine, le vieillissement de la population, la production de vaccins et médicaments, reste un sujet nécessairement prioritaire dans les prochaines années.

 

  • L’environnement : laissé sur le côté pendant le premier confinement, les modes de consommation changent peu à peu. Nous souhaitons consommer responsable, vivre dans le respect de l’environnement et adapter nos comportements. Les pouvoirs publics et le retour des Etats-Unis dans les accords de Paris devraient à terme renforcer ce sujet.

 

  • La cybersécurité et le cloud : Le télétravail encouragé et forcé s’accompagne nécessairement d’une protection des données personnelles. Le stockage des données via le cloud, utilisé notamment par les entreprises dans les partages de fichiers, d’informations clients et l’utilisation des logiciels de visioconférence inquiète les spécialistes de la protection informatique.

 

Produits de protection et/ou à barrière : pourquoi pas ?

 

Pour diversifier vos contrats, vous pouvez intégrer des produits structurés. Ces fonds à formule permettent de dégager un rendement sur un actif déterminé (un indice ou une action) en se protégeant d’une éventuelle baisse.

Ils sont émis par une banque déterminée. Dans un contexte incertain, une banque bien notée sécurisera davantage votre investissement.

Faisant parties des produits complexes, un accompagnement précis par un professionnel du patrimoine est indispensable.

Privilégiez nécessairement les produits sur mesure indexés sur des indices purs. En clair, un produit structuré indexé sur l’Eurostoxx 50 qui rapporte 3% est plus transparent qu’un produit indexé sur un indice fictif et pondéré.

Pour les contrats éligibles et si votre patrimoine le permet, intégrer des produits dérivés de couverture type Put/Call vous permettra de limiter vos pertes. Cependant, ces produits au départ conçus comme spéculatifs doivent s’inscrire dans une logique patrimoniale. Encore une fois, un professionnel du patrimoine pourra vous aiguiller dans ces choix pour s’assurer qu’ils s’adaptent bien à votre situation.

 

Lisser ses investissements : un standard

 

Le bon vieux lissage des investissements reste une tendance basique mais efficace. Pour éviter des turbulences trop fortes, conservez toujours une part de cash dans les périodes instables pour détecter des opportunités.

Le seuil à conserver dépend de votre appétence au risque, de votre objectif de rendement et du patrimoine que vous souhaitez allouer aux marchés financiers.

Attention à ce jeu tout de même, les variations journalières sont aujourd’hui trop présentes pour jouer au trading intraday.

La stratégie de lissage doit s’envisager sur le long terme, de longs mois, pour avoir un retour sur investissement pertinent. Prenez garde également aux frais appliqués par vos placements sur différents ordres. Inutile de passer un ordre si la rentabilité est rognée immédiatement par des frais de passage d’ordre.

 

 

L’investisseur 2.0 : que souhaite l’épargnant en 2021 ?

L’investisseur 2.0 : que souhaite l’épargnant en 2021 ?

 

Les crises successives et les diverses expériences plus ou moins concluantes sur les placements ont changé la mentalité des investisseurs entre 2010 et 2020.
La dernière crise sanitaire met en avant un changement radical dans le comportement de l’épargnant si bien que l’on peut parler d’un « investisseur 2.0 ».

Il n’est plus question de souscrire tête baissée dans un placement que nous ne comprenons pas, qui nous paraît obscur ou trop beau. Et pourtant, nous assistons encore à des dérives dans la distribution de produits par le simple effet marketing.

Pour bien accompagner cet investisseur 2.0, il est nécessaire de comprendre ce qu’il recherche.

 

L’investisseur 2.0 veut de l’immobilier rentable

 

Les dispositifs de défiscalisation plébiscités depuis le début des années 2000 ont moins le vent en poupe. La localisation, parfois laissée de côté au profit d’un bel avantage fiscal, est redevenue primordiale. Le simple gain engendré par la réduction d’impôt ne suffit plus à satisfaire l’investisseur, qui a vu 2 types de cas :

 

  • L’investisseur des années 2000 dans l’immobilier traditionnel qui a connu des plus-values exceptionnelles.
  • L’investisseur qui a investi dans des zones peu dynamiques en termes immobiliers pour un avantage fiscal qui lui a fait perdre de l’argent.

 

Dans ces 2 cas, le premier est clairement plus intéressant malgré l’absence d’avantages fiscaux. Un investisseur va faire attention à la rentabilité finale de son placement, malgré des taux d’intérêt toujours plus bas.

Il faut cependant prendre garde à la belle plaquette commerciale qui vend un rendement miracle, assurant un taux d’occupation de 100% sans prévoir les faux frais : turn-over, entretien, charges, ravalement, transition énergétique.

L’investisseur 2.0 veut profiter des prix encore bas dans certaines villes pour espérer une plus-value. Ce sujet sensible ne doit pas faire oublier que les plus-values connues dans l’immobilier depuis 30 ans peuvent s’accompagner de corrections lorsqu’elles explosent certains seuils. La crise de la Covid-19 n’a pas encore montré tous ses effets sur les zones où le foncier est décorrélé des prix normaux.

Malgré tout, l’immobilier reste une valeur prisée de par sa valeur refuge et la rente qu’il permet de dégager au moment de la retraite. Ce dernier sujet reste une préoccupation en France, tant les caisses de retraite et la dette des Etats explosent.

 

L’investisseur 2.0 veut une épargne transparente et thématique

 

Exit les droits d’entrée à 3% voir plus. L’épargnant de 2021 ne souhaite plus payer des droits pour verser sur un contrat d’assurance-vie en fonds euros, sans aucun travail derrière.

Les frais cachés, telles que les rétrocessions sur OPCVM, SCPI ou fonds euros doivent s’intégrer dans le coût total du contrat. Ces frais longtemps ignorés volontairement, doivent aujourd’hui faire l’objet d’un récapitulatif de frais envoyé à l’épargnant.

Cette baisse de frais accompagne logiquement la baisse des taux d’intérêts qui vient rogner l’épargne sans risque.

Par ailleurs, pour gérer son épargne, exit l’allocation sur un seul fonds ou 100% en euros. L’épargnant souhaite des thématiques qui lui parlent : santé, vieillesse, sécurité, environnement, gouvernance, responsabilité d’entreprise, cybersécurité, etc. Il souhaite être beaucoup plus impliqué dans la gestion de son portefeuille, dans son impact sur la société.

Pour ces raisons évoquées, les ETF (ou trackers) connaissent un attrait fort des investisseurs, si bien que la plupart des assureurs les intègrent dans leurs contrats d’assurance-vie. Ces fonds, indexés directement sur un indice déterminé, parfois sur une thématique particulière, sont peu chargés en frais et permettent sur le long terme de suivre efficacement la performance de son investissement.

 

L’investisseur 2.0 recherche des rendements forts sur des placements nouveaux

 

Cette recherche de rendement toujours plus important, parfois dangereux (cf. https://www.wagram-patrimoine.com/blog/financier/pourquoi-faut-il-se-mefier-des-rendements-trop-beaux/), a permis à certains placements d’émerger, parfois au détriment de la sécurité de son investissement.

Premier exemple, le crowdfunding immobilier, qui permet d’investir de petites sommes dans de l’immobilier à rénover, immobilier commercial, entrepôts, etc. Permettant de rechercher des rendements entre 6 et 10% en moyenne, sur une durée assez courte (moins de 2 ans), ce placement devient populaire grâce à ses tickets d’entrée souvent faibles (moins de 1000€) mais fait parfois oublier que ce système finance des entreprises n’ayant pas assez de fonds propres pour réaliser des travaux. A manier avec précaution.

Second exemple, la cryptomonnaie. La plus connue demeure le bitcoin, depuis peu utilisée par les institutionnels et intégrée dans des systèmes de paiement type Paypal. La forte volatilité de ces placements pousse les autorités à s’y intéresser de plus près, en mettant en garde les investissements contre le risque de retournement, l’absence de sous-jacent et les possibilités d’escroquerie sur certains sites.

N’oublions pas que la cryptomonnaie doit une grande partie de son succès à la technologique utilisée : la blockchain. Certains ETF ont même pris pour sous-jacent des futures sur cryptomonnaies ou directement sur la blockchain. Mais la règlementation risque de devoir encadrer fortement à l’avenir pour éviter toute dérive, ce qui pourrait perturber la montée en flèche de ces placements.

 

L’investisseur 2.0 souhaite présence, disponibilité et expertise de son conseiller

 

Les banques en ligne ont connu un essor flagrant des épargnants pour une raison très claire : les investisseurs attendent un renouveau du conseil en gestion de patrimoine. L’investisseur souhaite une ingénierie et une stratégie globale ne se limitant pas à acheter une loi Pinel ou un fonds euros, mais bel et bien un accompagnement juridique, fiscal, administratif, financier, …

L’assurance-vie ne sert plus uniquement à générer du rendement, mais aussi à transmettre de manière claire et précise par sa clause bénéficiaire. Le démembrement de propriété s’intègre dans un investissement immobilier pour conserver le patrimoine en l’état. La structuration d’une société familiale est au cœur de la stratégie dans les schémas plus complexes.

Les professionnels du patrimoine doivent s’adapter à ces nouvelles normes, peaufiner leurs connaissances et apporter une réelle valeur ajoutée à l’épargnant. Les frais ne rémunèrent plus le courtage ou l’intermédiation en tant que telle, mais belle et bien l’expertise et l’accompagnement.

Un épargnant attend de la disponibilité et de la régularité de son conseiller. Quoi de plus normal dans un environnement règlementaire de plus en plus complexe et avec des produits toujours plus nombreux.

La règlementation favorise cette transition, cette transparence et cette expertise. La perception d’honoraires de conseil devient par ailleurs de plus en plus fréquente. Un bilan patrimonial complexe demandant une vraie expertise d’un CGP fait l’objet d’une rémunération. Ce n’est pas un produit qui est vendu mais bel et bien la matière grise du conseiller.

 

L’investisseur 2.0 veut finalement…du rendement et de la sécurité ?

 

Le duo parfait, malheureusement idyllique sur le court-terme. Compte tenu de la baisse des taux d’intérêt, le nouvel épargnant a besoin de sécuriser son épargne sur autre chose qu’un livret A à 0,5% ou un fonds euros en perte de vitesse.

Mais même un rendement au-delà de 2% garantis suppose une prise de risques même légère à court terme. C’est la raison pour laquelle l’immobilier reste plébiscité, puisqu’il permet à la fois un couple rendement/risque optimisé mais également un effet de levier grâce au crédit bancaire.

Cependant, pour une épargne 100% disponible et mobilisable à tout moment, cette recherche de rendement sécurisé pousse parfois à des placements douteux, bancals voir même faux.

Pour rejoindre les éléments donnés plus hauts, les professionnels du patrimoine ont un rôle à jouer dans le décryptage du profil de risque du client.  Ce ne sont plus les produits qui doivent déterminer le choix de l’investisseur 2.0, mais ses objectifs, sa stratégie et sa situation.

Succession : La réserve héréditaire est-elle amenée à se renforcer ?

Succession : La réserve héréditaire est-elle amenée à se renforcer ?

 

Vous pouvez en théorie disposer librement de votre patrimoine pour le transmettre à vos héritiers. Cependant le Code civil a instauré un garde-fou appelé la réserve héréditaire qui réserve une partie de son patrimoine à certains héritiers désignés par la loi.

Alors qu’elle était sur la pente descendante depuis quelques années, la réserve héréditaire semble reprendre des forces dans la loi française avec un projet de loi déposé le 9 décembre 2020.

 

Qui sont vos héritiers réservataires ?

 

Les premiers réservataires sont vos descendants c’est-à-dire enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, sous condition qu’ils soient appelés à succéder.

Ce ne sera pas le cas par exemple pour un petit-enfant lorsque l’enfant est appelé à la succession.

Bien entendu, si un héritier renoncer à succéder, alors il n’est plus héritier réservataire.

Dans le cas où aucun descendant ne succède, soit parce qu’il n’y en a pas, soit parce qu’ils ont tous renoncé, alors le conjoint devient lui-même héritier réservataire.

La part réservée dépend du nombre de descendants appelés à succéder.

 

Récapitulons tout cela :

 

NOMBRE DE DESCENDANTS APPELES A SUCCEDER HERITIER RESERVATAIRE POSSIBILITE DE DONNER OU LEGUER LIBREMENT
0

 

 

Le conjoint pour 1/4 ¾ du patrimoine
1

 

 

Le descendant pour ½ La moitié du patrimoine
2 Les 2 descendants pour 2/3 soit 1/3 par descendant 1/3 du patrimoine
3 ou plus Les ¾ du patrimoine répartis entre les descendants

 

¼ du patrimoine

 

Peut-on dépasser cette réserve héréditaire ? Absolument, vous pouvez tout à fait donner la totalité de votre patrimoine à une personne déterminée même en présence d’héritiers réservataires.

Cependant, le successeur aura au-dessus de sa tête une épée de Damoclès : l’action en réduction. Intentée par les héritiers réservataires, elle permet de demander la réduction des dons et legs consentis en violation de cette réserve héréditaire. L’héritier qui a été gratifié de manière excédentaire devra alors restituer une partie de la succession.

La réserve héréditaire se calcule non seulement sur le patrimoine au moment du décès mais aussi sur toutes les donations effectuées de son vivant. Attention à bien prendre en compte toutes les conséquences d’une donation avant de l’effectuer.

 

L’assurance-vie, une situation à part, mais néanmoins encadrée

 

Si tous les biens sont réintégrés dans la masse successorale pour calculer la part de chacun, l’assurance-vie semble pour le moment épargnée et ne pas intégrer la succession. Quelques exceptions cependant sont prévues et rappelées par la Cour de Cassation :

  • Si le montant des primes est excessif par rapport au patrimoine et la situation du souscripteur. Cette notion floute tous les professionnels puisqu’elle n’est pas quantifiée. Il faut cependant supposer que mettre la majorité de son patrimoine en assurance-vie pourrait sembler excessif. Mais le débat reste ouvert…

 

  • Si le contrat est requalifié en donation indirecte. C’est pour cela que de nombreux assureurs rejettent la souscription à un âge avancé. L’aléa (le moment du décès) doit toujours être présent dans ce contrat.

 

  • Si le contrat est inscrit dans un testament qui ne précise pas qu’il s’agit d’une clause bénéficiaire. Prudence sur ce cas-là, par exemple lorsque vous décidez de « léguer un contrat d’assurance-vie » alors la jurisprudence a souvent tranché en faveur des héritiers réservataires.

 

Si ces exceptions semblent perdurer depuis quelques années, il y a une véritable volonté de certaines instances politiques de réintégrer l’assurance-vie dans la masse successorale, du moins d’un point de vue civil. Cela demande un travail préparatoire colossal sur ce placement qui pèse lourd dans le patrimoine français. Mais ce sujet reviendra probablement sur la table d’ici quelques années.

 

Le casse-tête de la loi étrangère

 

Jusqu’à présent, il semblerait que la réserve héréditaire ne s’applique pas lorsque la succession est soumise à une loi étrangère. Pourtant, cela amène à de nombreux conflits familiaux, dans des affaires parfois très médiatiques.

La jurisprudence a parfois tranché en faveur du lieu de situation de l’immeuble, en s’appuyant notamment sur l’article 3 du Code civil.

Mais en 2015 est entré en vigueur le Règlement européen des successions qui permet de désigner la loi d’un Etat dont on détient la nationalité… Cela complique ainsi les choses pour les héritiers réservataires français qui pourraient se voir déshérités…

 

Un renforcement des valeurs familiales souhaité par la loi française ?

 

L’Etat français souhaite renforcer plus que jamais remettre la réserve héréditaire en avant et a désigné une commission qui étudie la possibilité d’instaurer un mécanisme de compensation lorsque la loi étrangère s’applique.

Pour le moment, l’application ne serait possible que si le défunt ou un des enfants est résident ou ressortissant de l’Union Européenne.

Au-delà de la portée juridique, cela montre surtout que la loi entend protéger les valeurs de transmission familiale et d’hérédité.

C’est d’ailleurs pour cela que la procédure pour que les héritiers renoncent à l’action en réduction est très lourde et peu répandue.

Bien entendu, sans rentrer dans la polémique de savoir si la réserve héréditaire a encore un sens en 2021 ou pas, il est essentiel de détailler plus spécifiquement cette notion qui pose de nombreux problèmes surtout avec l’internationalisation des relations. Faciliter le contournement de la réserve entraînerait probablement des abus, ce qui ne serait pas tolérable pour protéger certains héritiers.

Affaire à suivre…

 

 

Pourquoi faut-il se méfier des rendements trop beaux ?

Pourquoi faut-il se méfier des rendements trop beaux ?

 

Sur les dernières années, nous assistons à une course au rendement dans tous les domaines : bourse, cryptomonnaies, immobilier, SCPI, produits exotiques, …

Avec du recul, ces opérations se finissent souvent par une perte de confiance des investisseurs. En regardant de plus près, l’un des problèmes majeurs est la promesse irrationnelle d’un rendement trop attractif sur le papier.

N’oublions jamais que TOUT rendement comporte un risque à un moment ou un autre.

 

La plus belle opportunité sur le papier …. Mais en vrai ?

 

Si la solution miracle existait, un rendement de 6-7% avec un risque quasi-nul, ne verrait-on pas une ruée de tous les investisseurs ? Pourtant, les belles plaquettes commerciales avec des rendements faramineux fusent sur internet.

Chaque année, de nombreuses « opportunités » avec une garantie totale, un produit beau sur le papier et la promesse d’avoir un retour sur investissement immédiat, apparaissent via les réseaux sociaux ou moteurs de recherche. Nous nous souvenons encore des vaches laitières, lithium, nouvelles cryptomonnaies, etc.

Dans une situation où les investisseurs institutionnels cherchent à placer du cash sur autre chose que des obligations à taux négatifs, une solution garantie à 3% voire 7% sur certaines plaquettes apparaît comme déraisonnable. Pourquoi le livret A et les comptes à terme ne rapportent que 0,5% sur des courtes durées ?

De la même manière, le rêve du cash-flow positif en immobilier persiste dans un contexte de taux bas, parfois même sur Paris intra-muros qui compte une des rentabilités les plus faibles en France.

Rappelez-vous qu’au-delà de la simple mensualité de crédit, il y a aussi des charges annexes non négligeables…

Illustrons cela par un exemple chiffré :

Je souhaite acquérir un studio parisien bien positionné de 20m². Le prix moyen au m² grimpe aujourd’hui à 12000€/m² soit 240 000€.

Pour un appartement refait à neuf, comptez 800€ au m² en moyenne soit 16 000€. Rajoutez 19 200€ de frais de Notaire et 10 000€ pour le mobilier (cela peut être moins mais privilégiez la qualité du mobilier).

Nous sommes donc à une enveloppe totale de 285 209€.

En apportant les frais de Notaire et le capital emprunté sur 25 ans, il vous reste 265 000€ à financer. En partant sur un taux à 1,5%, cela donne une mensualité de 1280€ par mois.

Ainsi voici le tableau de flux :

 

ANNUALITES CREDITS sur 25 ans 15 360€
TAXE FONCIERE 600€
CHARGES COPROPRIETE 600€
FRAIS DE GESTION AGENCE 600€
CFE 500€
FRAIS DE COMPTABILITE 650€
CHARGES TOTALES ANNUELLES 12 410€
CHARGES TOTALES MENSUELLES 1034€

 

Ainsi pour avoir une opération blanche sur Paris, il faudrait un loyer de 1034€ pour un 20m² ce qui au vu des contraintes règlementaires (le plafonnement des loyers est de plus en plus contrôlé) semble compliqué. Bien entendu, vous aurez sûrement de la demande, mais beaucoup moins que dans le cadre d’un rendement de marché.

Quid en cas de difficultés économiques ? De confinement ? Avec le Grand Paris, un locataire n’a-t-il pas plutôt intérêt à s’excentrer de la capitale ? Pour le même loyer, à 10 min de différences, ce même locataire aura probablement une surface plus importante…

Le doux rêve de l’immobilier facile autofinancé qui n’empiète pas sur la capacité d’emprunt est illusoire et totalement irrationnel dans un contexte de taux d’intérêt inférieur à 1,5%.

Un rendement de marché sur les grandes villes avoisinerait aujourd’hui les 4- 4,5%. Dans les quartiers les plus cotés, comptez plutôt 3 ou 3,5%…

 

Choisir entre rendement avec volatilité ou valeur patrimoniale 

 

Faut-il privilégier un produit patrimonial solide peu rémunérateur ou à l’inverse un rendement important en contrepartie d’une qualité moindre ? Ce constat s’applique pour plusieurs classes d’actifs :

 

  • Investir dans une action volatile qui verse un dividende annuel de 6-7% : oui mais attendez vous à des secousses terribles en cas de turbulence des marchés.

A l’inverse une action patrimoniale comme les GAFAM en 2020, est solide dans sa valeur, mais ne verse aucun dividende.

 

  • Investir dans un bien immobilier avec une rémunération basse mais sur un actif de qualité ou privilégier un rendement en faisant le moins de travaux possibles et avec des prestations moins intéressantes ?

Dans le premier cas, vous n’aurez aucun mal à vendre le bien ou à avoir un patrimoine résilient sur la durée. Dans le second cas, des secousses comme nous en avons connues dernièrement impacteront fortement votre investissement.

 

Qu’en est-il du private equity ? Initialement réservée aux institutionnels, cette classe d’actifs se démocratise de plus en plus. Flirtant avec des rendements parfois supérieurs à 10%, le private equity n’en reste pas moins risqué. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est déconseillé d’y investir plus de 15-20% de son patrimoine voir moins de 10% selon les projets.

Au-delà du risque de perte en capital, la forte rentabilité provient également d’un horizon de placement extrêmement long (supérieur à 8 ans et pouvant allant jusqu’à 12-13 ans sur certains fonds).

La sélection des fonds doit se faire de manière très précise. La belle plaquette ne doit pas détourner l’attention de l’investisseur qui doit analyser tous les tenants et aboutissants avant de prendre sa décision.

 

Promettre une plus-value est impossible dans le contexte actuel

 

Attention également aux belles promesses de plus-values quasi-certaines. L’adage « les arbres ne montent pas jusqu’au ciel » s’applique aussi bien sur les actifs immobiliers que financiers.

Les investisseurs se ruaient sur les petites surfaces immobilières en 2019, sans même analyser les produits immobiliers (certaines offres se faisaient au prix sans visite et informations annexes…).

En 2020 nous avons vu une ruée sur les marchés actions qui ont subi le mois de mars avec un confinement mondial. En 2021, la cryptomonnaie bat des records jour après jour…

Nous constatons toujours la même chose : il y a tôt ou tard des inflexions de prix, des difficultés et des krachs…

Bien malin est la personne qui peut prédire une plus-value à venir. Les marchés sont-ils trop hauts en ce début d’année ou sous-valorisés ? Les indices tendent vers le haut et pourtant nous voyons tous les jours des annonces difficiles liés au contexte sanitaire, politique ou social.

Il faut recentrer ses priorités d’investissement et adopter une stratégie patrimoniale structurée pour avoir une résilience face aux diverses crises. L’investisseur doit faire preuve de rationalité dans ses choix d’investissements et définir clairement ses objectifs.

 

 

 

Comment diversifier son fonds euros sans trop s’exposer aux risques ?

Comment diversifier son fonds euros sans trop s’exposer aux risques ?

 

Les taux d’intérêt négatifs ne permettent plus aux fonds euros de satisfaire les épargnants. Avec un taux moyen continuellement en baisse depuis plusieurs années, les investisseurs recherchent de nouvelles opportunités pour maintenir un rendement satisfaisant.

Mais comme nous l’avions détaillé dans un précédent article (cf : https://www.wagram-patrimoine.com/blog/financier/comment-investir-des-liquidites-dans-lattente-dun-projet-a-venir/), il est difficile de concilier court terme et investissement rentable.

Pour les profils les plus défensifs, des solutions existent pour espérer un rendement légèrement supérieur. Attention tout de même, dans un contexte de taux bas, l’épargne sans risque n’est pas rémunératrice et toute prise de risque s’accompagne logiquement d’un horizon de placement un peu plus long.

 

Une allocation défensive ? Quelles performances espérer ?

 

Un portefeuille ayant une vocation défensive visera toujours des performances entre 2,5% et 3,5% auquel il faut rajouter les frais de gestion d’un contrat (entre 0,8 et 1,6% en moyenne). Les possibilités de portefeuille sont multiples, mais globalement il se décomposerait de la manière suivante :

 

L’idée de ce portefeuille est de réduire la quote-part de fonds euros, garder une liquidité sur le portefeuille et tirer la performance vers le haut grâce aux marchés actions. Pour cette dernière classe d’actifs, la pondération peut monter jusqu’à 25-30% dans certains cas, mais en période de faible volatilité.

Les autres classes d’actifs moins représentées servent « d’amortisseur » pour parer un éventuel retournement. Bien évidemment, selon votre appétence au risque et à certaines classes d’actifs, n’hésitez pas à vous faire conseiller pour obtenir la meilleure allocation.

 

Intégrer des produits structurés dans son allocation

 

Les produits structurés sont émis par une banque ou un assureur. Ils permettent d’investir sur un sous-jacent déterminé (action, obligation, ETF, tracker, indice, etc.) tout en se prémunissant d’une perte en capital.

Ce produit est considéré comme complexe c’est-à-dire qu’il requiert une information précise au préalable avant tout investissement. En contrepartie d’une protection en capital, le rendement est plus faible qu’un investissement en direct sur une action ou sur le sous-jacent.

De la même manière, ne considérez pas qu’il s’agît d’un rendement sans risques. Les risques principaux sont le défaut de l’émetteur et la défaillance du sous-jacent (il en existe d’autres mais plus marginaux).

Il existe plusieurs sortes de produits structurés : Phoenix (coupons réguliers distribués), Athéna (coupons capitalisés), etc.

 

Exemple d’un produit standard :

 

Produit dit « autocall » sur l’action X qui vaut 30€ au 1er janvier 2021.

Barrière de protection : -50%.

Durée max : 5 ans.

Sortie anticipée possible : annuelle.

Coupon : 7% avec effet mémoire.

Investissement : 1000€ le 1er janvier 2021.

 

 

 

Au 1er janvier 2022

 

 

  

Si le produit ne s’est pas arrêté le 1er janvier 2026

 

 

 

Si l’action X vaut plus que 30€ : le produit s’arrête et l’investisseur récupère son capital + le coupon soit 1007€.

 

 

 

  

Si l’action X vaut plus que 30€ : le produit s’arrête et l’investisseur récupère son capital + le coupon sur 5 années soit 1035€.

 

 

 

Si l’action X vaut 30€ ou moins : le produit continue et le même constat sera fait au 1er janvier 2023.

 

 

  

Si l’action X est comprise entre 15€ (-50%) et 30€ : l’investisseur reçoit son capital investi (moins les frais).

 

 

 

Les coupons sont mis en mémoire c’est-à-dire sauvegardés et rattrapés les années suivantes.

 

Par exemple, en cas de sortie en année 3, le produit versera 7% x 3 = 21%.  

 

 

 

  

Si l’action X vaut moins de 15€ : l’investisseur subit une perte en capital.  

 

 

Cet exemple est totalement classique mais le produit peut être bien plus complexe. Un accompagnement spécifique sur ce sujet, sur la diversification des produits structurés et sur le caractère adapté à votre profil doit être réalisé par un professionnel du patrimoine.

Pour des sommes importantes, diversifiez vous sur plusieurs produits structurés et n’investissez pas tout sur cette classe d’actifs, il s’agit d’un outil de diversification complémentaire pour votre patrimoine.

 

Les produits dérivés de couverture : l’alternative de la gestion privée

Lorsque vous souscrivez en « Unités de Compte » dans un contrat d’Assurance-Vie ou un contrat de Capitalisation, votre capital n’est pas protégé. Vous pouvez donc subir de fortes pertes en cas de baisse des marchés, lors d’un krach comme en 2008 ou 2020 par exemple.

Si les contrats français ne permettent pas d’intégrer des produits de couverture dans leurs polices d’assurances, il en tout autrement des contrats sous supervision luxembourgeoise. Avec des règles plus protectrices mais néanmoins plus souples pour l’éligibilité des actifs, un épargnant peut tout à fait investir son épargne en limitant sa perte en capital via un « put ».

Lorsqu’il n’est pas utilisé comme un produit spéculatif, il s’agit d’une assurance contre la baisse de valeur du capital investi dans les fonds que vous détenez au sein de votre police.

Cette protection peut être ponctuelle ou pour une plus longue durée, en fonction de vos anticipations et de vos besoins de liquidité. La prime d’assurance dépend de la volatilité de votre portefeuille, de la franchise souhaitée (niveau de protection) et de la durée de la garantie.

Exemple : Vous constituez un portefeuille en trackers actions. Vous achetez un put d’une durée d’un an dont la prime est fixée à 6%.

Dans ce cas, votre perte en capital sur l’année est limitée au montant de la prime soit 6%. En cas de krach à 10-15-20%, vous ne subissez que la perte de la prime.

Bien entendu, ces produits dérivés comportent généralement des exclusions quant au portefeuille protégé : fraude, faillite, qualité de l’émetteur, etc. Reportez-vous systématiquement au contrat du put pour en connaître tous les tenants et aboutissants.

En conclusion

Pour diversifier vos actifs et sortir progressivement de votre fonds euros, adaptez prudemment votre allocation. Si l’allocation défensive est un bon départ, vous pouvez intégrer progressivement des structurés voir des produits dérivés de couverture si le montant d’épargne le permet (en général accessible au-delà de sommes à 6 chiffres).