Point Marchés – Juin 2021

Point Marchés – Juin 2021

Le marché continue sa marche en avant en mai, même si la dynamique semble s’essouffler. Les marchés sont tiraillés entre d’un côté la réouverture des économies, les bonnes nouvelles économiques et de l’autre côté une potentielle «surchauffe». Les banquiers centraux continuent d’adopter un discours rassurant en dépit de la montée de l’inflation. Cependant, des pics de volatilité durant le mois témoignent de la fébrilité des investisseurs.

 

 

 

 

  • Une reprise encore plus forteque prévu
  • Un discours toujours très accommodant de la BCE et de la FED
  • La campagne de vaccination s’accélère en Europe
 

 

  • La baisse du rythme de vaccination aux US et dans les pays émergents
  • L’inflation atteint 4,2% aux US
  • Une dégradation de la situation sanitaire dans certains pays émergents

 

 

PRINCIPALES CLASSES D’ACTIFS PERFORMANCES DU MOIS VOLATILITE (3 ans)
Actions France Grandes Cap. 2,9% 23,2%
Actions Zone Euro Grandes Cap. 2,6% 23,1%
Actions Zone Euro Petites Cap. 2,0% 20,8%
Actions Zone Euro Moyennes Cap. 1,7% 22,2%
Actions Marchés Emergents 0,2% 18,0%
Obligations EUR Emprunts Privés – 0,2% 4,3%
Obligations Marchés Emergents – 0,2% 8,1%
Obligations EUR Long Terme – 0,2% 11,2%
Actions Etats-Unis Gdes Cap. Mixte – 0,9% 18,6%

 

Ces performances tiennent compte de l’effet de change (l’EUR/USD monte de +1.7% sur le mois)

 

L’ALLOCATION TACTIQUE

ACTIONS : le vent d’optimisme continue de souffler

Après une première quinzaine hésitante, les marchés finissent le mois sur une note positive. Les espoirs liés aux réouvertures l’emportent sur les incertitudes qui persistent autour de la nature conjoncturelle ou durable de l’inflation. Les actions européennes surperforment de +3.5% leurs homologues américaines (+2.6% vs -0.9%). La performance des places émergentes reste en demi-teinte (+0.2%).
En Europe, la rotation «value» (titres décotés, délaissés par le marché) versus «croissance» (sociétés dont la croissance des bénéfices est supérieure à celle du marché) se poursuit, ramenant l’écart de performance à +2% sur le mois (au profit du value). Outre-Atlantique, la tendance est freinée par la détente du 10 ans américain. A l’intérieur du «value», on constatera tout de même une inflexion vers les défensives (télécoms (+1.14%) alors que les cycliques subissent de légères prises de bénéfices (-0.61% sur les matériaux et +0.81% sur les industrielles). Néanmoins, ces dernières restent en tête de la course depuis le début de l’année. Renversement de tendance ? ou changement transitoire ? Enfin, après 4 mois de surperformance, les petites capitalisations européennes (+1.1%) semblent perdre du
terrain face aux grandes capitalisations (+1.64%).

 

OBLIGATIONS : Même discours … effets différents

Inflation, phénomène durable ou transitoire ? Le débat fait rage. La réponse n’est pas la même des deux côtés de l’Atlantique. En Europe, les taux souverains continuent de monter, malgré les discours rassurants des banquiers centraux et la contraction du PIB européen au 1er semestre. Le Bund Allemand s’était tendu à -0.1% (au plus haut de son territoire négatif) le 18 mai, avant de se stabiliser à -0.19% en fin de mois. En France, l’OAT 10 ans semble durablement installée en territoire positif et finit le mois à 0.159%. Les taux périphériques (dont l’Italie et le Portugal) finissent également en hausse. Outre Atlantique, le 10 ans américain fait écho aux chiffres économiques moins positifs que prévus, et recule de -0,016% pour s’établir à 1.58% en fin de mois. Sur les obligations d’entreprises, les spreads (prime liée au risque de crédit des entreprises) étant déjà à des plus bas historiques, il n’y a pas eu de mouvements notables. Seul un léger écartement des spreads (+6 bps) a été constaté sur le segment du «Haut Rendement» (sociétés dont le profil de crédit est de moindre qualité).

 

MATIERES PREMIERES : un mois en or

L’or dépasse le seuil symbolique des $1900 l’once et établit une performance très satisfaisante sur le mois (+8,06%). Les investisseurs favorisent le métal précieux comme valeur refuge au vu de la remontée de l’inflation. Bien que les marchés actions continuent sur leur lancée, le métal jaune reste un investissement attractif et profite d’une détente des taux réels à long terme. De la même manière, l’argent poursuit son rebond (+8,79%). Les prix du pétrole continuent de grimper, malgré un potentiel retour de l’offre iranienne qui devrait proposer un stock supplémentaire d’un million de barils par jour sur les marchés. Ce mois-ci, les cours ont été chahutés par la cyber-attaque du réseau oléoduc Colonial Pipeline aux US, qui a dû interrompre son activité. Le prix de l’or noir est finalement poussé par les annonces de l’OPEP, plus optimiste encore sur l’état de la demande dans la deuxième partie de l’année. Ainsi, le baril de brut américain (WTI) termine le mois à +5,48% et s’établit à 66,7$ le baril. Le Brent dépasse la barre des 70$ le baril (+3,99%). Enfin, les cours du cuivre et du nickel poursuivent leur ascension (respectivement +5,04% et +3,43%). Le zinc progresse de +5,20%.

Macro-économie

LES INDICATEURS AVANCÉS

Zone Mois en cours 3 mois Tendance Commentaires

                     Etats-Unis

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

 

La confiance des entreprises est soutenue
principalement par la hausse de l’activité
commerciale et l’amélioration du marché de
l’emploi.

 

 

Confiance des consommateurs

 

Les craintes sur l’inflation et le marché de
l’emploi subsistent.

                     Europe

 

 

Confiance des entreprises (PMI)


 

 

Le secteur manufacturier atteint un nouveau
sommet. Le secteur des services profite d’une
hausse significative de la demande.

 

 

Confiance des consommateurs


 

En nette hausse et dépasse les niveaux précrise,
les consommateurs profitent du contexte
de réouverture.

               Pays émergents

 

 

Confiance des entreprises (PMI)


 

Les émergents sont fortement impactés par le
covid. Le Brésil voit son activité commerciale se
détériorer.

 

La reprise économique est plus forte qu’attendue. Aux US, les indicateurs avancés témoignent d’une amélioration significative du secteur manufacturier. Le rebond économique s’accompagne d’une augmentation de la production et d’une accélération encore plus importante des commandes d’entreprises. De la même manière, le secteur des services enregistre une hausse record de l’activité commerciale en mai. Ainsi, la reprise de la production a été la plus rapide jamais enregistrée. Elle s’accélère pour le cinquième mois consécutif. Les entreprises ont profité d’une réouverture progressive de l’économie, qui a permis de proposer une plus grande gamme de services aux clients. Enfin, les besoins croissants des entreprises ont favorisé le marché de l’emploi (les demandes d’allocations chômage ont décru). En Europe, l’indice manufacturier de la zone euro atteint un nouveau sommet en mai (au-dessus de la barre des 50, qui délimite la contraction de l’expansion, pour un 11ème mois consécutif). Malgré tout, les délais de livraison records sur le mois ont engendré un renforcement de la hausse des prix. L’Europe commence à connaître une réelle augmentation de la demande. Les pays émergents sont en recul sur le mois. La zone des émergents subit une nouvelle vague épidémique, tandis que les campagnes de vaccination stagnent. En Chine, les indicateurs témoignent d’un ralentissement global de l’activité, avec une baisse des ventes au détail après un fort rebond post crise.

 

Préconisations

 

Général :

Positif : rebond macro-économique fort, taux à 0%, soutiens monétaires et budgétaires.

        Négatifs : consensus fort, valorisations très élevées, inquiétudes sur l’inflation et forte spéculation dans le marché. 

        CONCLUSION : prises de profits à la hausse mais resté globalement investi.

 

 

Actions :  

 

Obligations souveraines : 
  • Préférence pour l’Europe et l’Asie.

  • Diversification autour de :

  • Value/cycliques même si une pause est attendue à court terme.
  • Santé et digital pour se positionner sur les gagnants de demain.
  • Environnement (plans de relance).
  • Petites capitalisations.
  • Pays développés -> rester à l’écart.
  • Pays émergents : rendements attractifs mais le segment est plus fragile que celui des pays développés donc risqué en temps de crise.
 

 

Obligations entreprises : 

 

 

Matières premières :
  • Les primes de crédit redeviennent trop faibles pour compenser le risque.

  • Tensions géopolitiques + Coronavirus + Taux de rendement réels négatifs = environnement favorable à l’or.
  • Les plans de relance massifs sont positifs pour l’or.
  • Globalement la reprise est positive pour l’ensemble des matières premières.

À SURVEILLER

Inflation
Faut-il s’inquiéter de la flambée du prix des matières premières ?

Vaccin
Un confinement est-il possible ? Cette possibilité n’est pas prise en compte par les marchés.

Valorisation des marchés
Toutes les métriques traditionnelles soulignent une valorisation très élevée des marchés. Est-ce tenable ?

Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Wagram Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d’achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n’existe pas d’actif garanti.

Point Marchés – Mai 2021

Point Marchés – Mai 2021

Le 28 avril dernier, le CAC40 passait la barre des 6300 points, un niveau jamais atteint depuis l’an 2000. Les marchés globaux continuent sur leur lancée, soutenus par la réouverture des économies, l’efficacité des vaccins, et les mesures de relance toujours d’actualité. Les indicateurs macro-économiques de bonne facture accentuent ce biais haussier. Ainsi, l’appétit des investisseurs pour le risque ne faiblit pas.

 

 

  • Plus d’un milliard de doses de vaccins injectées dans le monde
  • La réouverture progressive en Europe
  • Discours toujours très accommodant des banques centrales
  • Bons résultats des entreprises au cours du T1 2020
 

  • Le variant Indien
  • Le rebond des contaminations en Amérique du Sud
  • A Taiwan, le conflit entre la Chine et les US

 

 

PRINCIPALES CLASSES D’ACTIFS PERFORMANCES DU MOIS VOLATILITE (3 ans)
Actions Zone Euro Petites Cap. 3,9% 19,9%
Actions France Grandes Cap. 3,3% 22,7%
Actions Zone Euro Moyennes Cap. 3,0% 21,0%
Actions Etats-Unis Grandes Cap. Mixtes 2,7% 18,7%
Actions Zone Eiro Grandes Cap. 2,0% 21,5%
Actions Marchés Emergents 0,0% 17,0%
Obligations EUR Emprunts Privés 0,1% 3,9%
Obligations Marchés Emergents -0,4% 8,1%
Obligations EUR Long Terme -2,3% 9,6%

 

Attention les performances des catégories tiennent compte du risque de change (performance qu’aurait obtenu un investisseur européen) et peuvent donc différer des performances des indices (S&P500, MSCI Emerging Markets…).

 

L’ALLOCATION TACTIQUE

ACTIONS : Rien ne semble perturber les marchés actions 

Les résultats satisfaisants des entreprises associés à la réouverture des économies et aux discours ultra accommodants des banques centrales permettent aux indices actions de continuer leur ascension. A la fin du mois, les actions US surperforment les actions européennes (+2,7% versus +2%), effet de change compris. Les marchés émergents bénéficient de la baisse des taux US et du dollar, mais sont impactés par le rebond des contaminations. Ainsi, les actions marchés émergents terminent le mois avec un résultat nul (+0%). Enfin, après avoir été en baisse le mois dernier, les marchés chinois se stabilisent (-1,08% sur le MSCI China).

Les valeurs dites de « croissance » (sociétés dont la croissance des bénéfices est supérieure à celle du marché) prennent le dessus sur les valeurs dites « value » (actions décotées, délaissées par le marché) après deux mois de sous performance. Les titres « croissance » sont tirés par la publication des bons résultats des GAFAM.

Ainsi, en Europe, le style croissance (+3,89%) surperforme donc le style value (+0,15%). En effet, les secteurs de la technologie (+4,52%), de la santé (+2,21%), et des biens de consommation durables (+2,44%) sont les plus performants. A l’inverse, les secteurs des financières (+0,81%), de l’énergie (-3,6%, malgré la hausse du pétrole !) et des télécoms (-0,07%) établissent les plus mauvaises performances.

Enfin, en Europe, les petites capitalisations surperforment les grandes capitalisations de l’ordre de +1,97%.

 

OBLIGATIONS : Même discours … effets différents

Malgré les inquiétudes inflationnistes, la FED et la BCE ont exprimé ce mois-ci leur volonté de maintenir le cap sur la politique monétaire. Des deux côtés de l’Atlantique, le discours reste le même. Selon Christine Lagarde, présidente de la BCE, des restrictions seraient trop prématurées dans l’état actuel de l’économie. Cependant, si le Bund Allemand 10 ans se maintient en territoire négatif (-0,21%), les autres emprunts majeurs du continent affichent des taux positifs, à l’image de l’OAT Française 10 ans à +0,15%. L’Italie, l’Espagne et la Grèce voient leur dette principale offrir également des rendements positifs en hausse. A l’inverse, le 10 ans US connaît une légère baisse ce mois-ci (-0,11%), même après l’annonce des nouveaux chiffres encourageants du marché de l’emploi.

Enfin, les primes de risque de crédit (i.e spread de crédit) se resserrent à l’instar du mois dernier, sur le segment risqué du « High Yield » (entreprises à la solvabilité médiocre mais au rendement élevé) comme sur le segment plus sécuritaire de la catégorie « investment grade ». Sur le segment du High Yield américain, nous sommes revenus sur des primes de risque de crédit au plus bas depuis 14 ans… Le risque rémunère de moins en moins sur le segment des obligations d’entreprises.

 

MATIERES PREMIERES : Les métaux en fusion 

La baisse des taux et du dollar profite au cours des métaux, à l’instar du cuivre (+11,54%), qui a dépassé ses plus hauts niveaux pour la première fois en 10 ans, soutenu par la demande chinoise. De la même manière, le nickel et le zinc enregistrent des performances notables (respectivement +9,04% et +4,05%).

Les cours du pétrole ont enregistré une forte hausse grâce notamment à la lenteur du déblocage du porte-conteneurs « evergiven » dans le canal de suez, et la baisse du dollar. De plus, le mouvement haussier est dopé par les annonces de l’OPEP+ sur une révision favorable des anticipations de la demande. Malgré tout, les cours ont subi un léger mouvement baissier au milieu du mois lié à la hausse inattendue des stocks aux US. Ainsi, le baril de brut américain (WTI) et le Brent terminent le mois en hausse respectivement de +7,3% à 64 dollars et de +4,9% à 67 dollars. 

Enfin, le cours de l’or (+3,2%) et du zinc (+4,05%) inversent la tendance du mois dernier.

Macro-économie

LES INDICATEURS AVANCÉS

Zone Mois en cours 3 mois Tendance Commentaires

                     Etats-Unis

 

 

Confiance des entreprises (PMI)


 

 

Manufacturier et les services en hausse, portés par la hausse des commandes d’entreprises et le boom sur le marché de l’emploi.

 

 

Confiance des consommateurs


 

La confiance des consommateurs est liée à l’amélioration des conditions santiaires.

                     Europe

 

 

Confiance des entreprises (PMI)


 

 

Le secteur manufacturier continue de grimper. Le secteur des services connait une hausse moins importante.

 

 

Confiance des consommateurs


 

Après des mesures de restrictions strictes, les consommateurs envisagent un retour à la normale progressif.

               Pays émergents

 

 

Confiance des entreprises (PMI)


 

LEs émergents sont encore impactés par le virus, particulièrement l’Amérique du Sud.

 

Globalement, l’activité mondiale est en hausse. Aux US, la confiance des entreprises reste solide.  La croissance des commandes d’entreprises est au plus haut depuis 11 ans et le secteur des services connaît une activité commerciale sans précédent grâce à un rebond de la demande. De plus, les bonnes nouvelles du marché de l’emploi permettent de gonfler encore l’optimisme des entreprises. En Europe, les indicateurs décrivent une forte accélération de l’activité à venir malgré un contexte sanitaire encore difficile. Les perspectives de production des entreprises sont encourageantes. Enfin, la hausse continue des prix de l’énergie pousse l’inflation en zone euro (+1,6% en avril).

Dans les pays émergents, l’activité est impactée par le rebond des contaminations, à l’instar du Brésil qui voit son indicateur manufacturier et services en baisse. Les entreprises ont réduit leur production et limité leurs achats d’intrants en avril en raison d’une nouvelle baisse des commandes. L’activité en Inde est plus résiliente face au virus, bien que le manufacturier indique la plus faible augmentation de la production depuis 8 mois. La Chine voit son activité se stabiliser après un rebond post-covid particulièrement fort. 

 

Préconisations

 

Général :

Positif : rebond macro-économique avec l’arrivée des vaccins, taux à 0% =, soutiens monétaires et budgétaires.

        Négatifs : consensus fort, valorisations élevées, inquiétudes sur l’inflation et forte spéculation dans le marché. 

        CONCLUSION : positif mais la situation est tendue. Prises de profits conseillées.

 

 

Actions :  

 

Obligations souveraines : 
  • Préférence pour l’Europe et l’Asie.

  • Diversification autour de :

  • Value/cycliques même si une pause est attendue à court terme.
  • Santé et digital pour se positionner sur les gagnants de demain.
  • Environnement (plans de relance).
  • Petites capitalisations.
  • Pays développés -> rester à l’écart.
  • Pays émergents : rendements attractifs mais le segment est plus fragile que celui des pays développés donc risqué en temps de crise.
 

 

Obligations entreprises : 

 

 

Matières premières :
  • Les primes de crédit redeviennent trop faibles pour compenser le risque.

  • Tensions géopolitiques + Coronavirus + Taux de rendement réels négatifs = environnement favorable à l’or.
  • Les plans de relance massifs sont positifs pour l’or.
  • Globalement la reprise est positive pour l’ensemble des matières premières.

À SURVEILLER

Géopolitique :

Conflit à Taiwan entre la Chine et les US : un potentiel cygne noir ?

Spéculation :

Faut-il croire Warren Buffet qui alerte sur le phénomène des « spac » (special purpose acquisition company) ?

Virus :

Le rebond du virus dans les émergents ?

Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Wagram Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d’achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n’existe pas d’actif garanti.

Point Marchés – Mars 2021

Point Marchés – Mars 2021

Le mois de février redonne de l’espoir aux investisseurs après la baisse de ce début d’année. Les incertitudes de janvier font maintenant place aux convictions.

En effet, les publications d’entreprises dévoilées en début de mois sont très satisfaisantes ce qui rassure les marchés.

De plus, les campagnes de vaccination s’accélèrent. Les politiques monétaires et budgétaires ultra accommodantes restent d’actualité pour accompagner ce mouvement. La fête a tout de même été gâchée en fin de mois par la hausse des taux longs et la crainte d’une remontée de l’inflation.

• Campagne de vaccination en hausse partout dans le monde
• Efficacité des vaccins contre les variants
• Politiques monétaires et budgétaires très accommodantes

• Ralentissement des indicateurs avancés dans les émergents
• Craintes inflationnistes

L’ALLOCATION TACTIQUE

Principales classes d’actifs Performance du mois Volatilité (3 ans)
Actions France Grandes Cap. 4,30% 20,20%
Actions Zone Euro Grandes Cap. 3,00% 21,50%
Actions Zone Euro Petites Cap. 2,80% 18,90%
Actions Etats-Unis Grandes Cap. Mixte 2,50% 16,50%
Actions Zone Euro Moyennes Cap. 1,40% 19,90%
Actions Marchés Emergents 1,30% 16,40%
Obligations EUR Emprunts Privés -0,70% 3,80%
Obligations Marchés Emergents -1,60% 8,20%
Obligations EUR Long Terme -5,20% 9,70%

ACTIONS : place aux valeurs cycliques

La forte reprise justifiée par les bons résultats d’entreprises et le soutien monétaire profite aux marchés actions qui établissent de solides performances sur le mois. Les actions européennes grimpent de +3% et les actions américaines de +2.5%. Les émergents sont plus en retrait avec une hausse de +1.3%.

La hausse des taux et la reprise économique profitent aux valeurs cycliques, et donc aux valeurs «value» (actions décotées, délaissées par le marché) notamment en Europe. Le secteur des financières bénéficie largement de ce retournement (+10.95%). De l’autre côté, les secteurs défensifs dépérissent, avec la santé (-3,4%), les biens de consommation non cyclique (-4,14%) et les services aux collectivités (-5,85%). Ainsi les valeurs de croissance (sociétés dont la croissance des bénéfices est supérieure à celle du marché) sont battues à plate couture par les actions value sur le mois, +6.31% versus +1.64%. Ce mois encore les petites capitalisations surperforment les grandes capitalisations en Europe de l’ordre de +1%.

OBLIGATIONS : attention à la remontée des taux

L’optimisme économique, les nombreux plans de relance, ainsi que craintes inflationnistes poussent les taux longs à la hausse. Le 10 ans américain continue sa progression jusqu’à +1,40%. On retrouve la même tendance en Europe, le taux français à 10 ans a franchi le seuil de 0 % en février. En Allemagne, le rendement des obligations d’Etat de cette maturité reste négatif, mais le taux des Bunds à 30 ans, lui, est repassé en territoire positif. La BCE a fait savoir au marché qu’elle surveillait de près le niveau des taux. Le bras de fer entre les banques centrales et le marché commence… Concernant les obligations d’entreprises, les primes de risque de crédit (sur-rendement des obligations d’entreprises) se sont logiquement contractées (risque en baisse = prime de risque en baisse) sur le segment risqué du «High Yield» comme sur le segment plus sécuritaire de l’«Investment Grade».

MATIERES PREMIERES : l’OPEP fait grimper le prix du baril

Les cours de l’or et des métaux précieux sont désormais pénalisés par la hausse des rendements obligataires, et par le renforcement du Dollar. L’argent recule de -6,9%, l’or de -6,57%.
L’accord OPEP+ de réduction de l’offre de décembre dernier, les campagnes de vaccination, ainsi que les plans de soutien sont à l’origine d’un mouvement haussier sur le pétrole et plus largement sur l’ensemble des matières premières. Le baril de brut américain (WTI) a été propulsé à 60 dollars milieu février pour la première fois depuis un an. Malgré tout, le marché anticipe une possible progression de l’offre OPEP+. Le WTI (pétrole américain) progresse de +17,82% et le Brent à +18,34%. Le fioul est également en progression de +16%.

Concernant les métaux de base, le zinc est en hausse (+8,23%), le nickel progresse plus faiblement (+5,02%).

Macro-économie

LES INDICATEURS AVANCÉS

Zone Mois en cours 3 mois Tendance Commentaires

                     Etats-Unis

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

 

Le manufacturier se retourne à la baisse mais
depuis des niveaux records. A l’inverse, les
services continuent leur rebond.

 

 

Confiance des consommateurs

 

Sur les deux indicateurs suivis, l’un monte,
l’autre baisse.

                     Europe

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

 

Stabilisation

 

 

Confiance des consommateurs

 

Les mesures de restrictions pèsent sur la confiance des consommateurs

               Pays émergents

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

La Chine continue de marquer le pas tandis que
les autres émergents sont stables.

L’activité continue de se redresser partout dans le monde mais reste en-dessous des niveaux de fin 2019, à l’exception notable de la Chine. L’exemple de la France est flagrant. Depuis novembre 2020, le PIB français est à 95% de son niveau d’avant crise.
Tant que les confinements ne sont pas entièrement derrière nous, le plafond de verre des 100% est difficilement franchissable.
Par ailleurs, la reprise est très différente selon les secteurs. Nous assistons bien à une reprise en K, c’est-à-dire des secteurs qui sortent grandis de la crise (digital, économie de l’abonnement, technologie US…) et des secteurs qui n’entrevoient le jour que dans quelques années (transport, tourisme, hôtellerie…).

 

Préconisations

 

Général :

Positif : rebond macro-économique avec l’arrivée des vaccins, taux à 0%, soutiens monétaires et budgétaires.

         Négatif : consensus fort, valorisations élevées et taux en hausse.

CONCLUSION : positif mais la situation est tendue.

 

 

 

Actions :  

 

Obligations souveraines : 
  • Préférence pour l’Europe et l’Asie.

  • Diversification autour de :

  • Value/cycliques pour profiter d’une éventuelle reprise en Vet de valorisations dépréciées.
  • Santé et digital pour se positionner sur les gagnants de demain.
  • Environnement (plans de relance).
  • Petites capitalisations.
  • Pays développés -> rester à l’écart.
  • Pays émergents : rendements attractifs mais le segment est plus fragile que celui des pays développés donc risqué en temps de crise.
 

 

Obligations entreprises : 

 

 

Matières premières :
  • Les primes de crédit redeviennent trop faibles pour compenser le risque.

  • Tensions géopolitiques + Coronavirus + Taux de rendement réels négatifs = environnement favorable à l’or.
  • Les plans de relance massifs sont positifs pour l’or.
  • Globalement la reprise est positive pour l’ensemble des matières premières.

À SURVEILLER

Taux : La hausse des taux peut-elle menacer le rebond des actions ?
Virus : Les vaccins resteront-ils efficaces contre les variants ?

Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Wagram Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d’achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n’existe pas d’actif garanti.

Point Marchés – Février 2021

Point Marchés – Février 2021

Après un bon début d’année, les marchés sont rattrapés par les incertitudes liées au déploiement des vaccins. Les pays d’Asie du Nord comme la Corée ou la Chine, moins touchés par la crise sanitaire, continuent de profiter de la reprise. Les places de marché finissent ainsi ce mois avec des performances mitigées. A noter du mouvement sur les changes avec un dollar qui se renforce face à l’euro. L’EUR/USD clôture le mois en dessous de la barre fatidique des 1,20.

  • Politiques monétaires toujours très accommodantes.
  • Plan de relance américain de 1900 milliards de dollars (10% du PIB).
  • Franche diminution du potentiel de nuisance de Donald Trump.
 

  • Arrivée de plusieurs variants du coronavirus (brésilien, sud-africain, britannique).
  • Incertitudes liées au déploiement des vaccins.
  • Mise en place de nouvelles mesures de restriction.

L’ALLOCATION TACTIQUE

Principales classes d’actifs Performance du mois Volatilité (3 ans)
Actions Zone Euro Petites Cap. 2,20% 20,30%
Actions Marchés Emergents 3,90% 17,20%
Actions Zone Euro Moyennes Cap. 0,50% 21,50%
Actions Etats-Unis Grandes Cap. Mixte 0,40% 17,90%
Obligations EUR Emprunts Privés -0,10% 4,40%
Obligations Marchés Emergents -0,20% 9,00%
Actions Zone Euro Grandes Cap. -1,10% 24,20%
Actions France Grandes Cap. -1,90% 22,30%
Obligations EUR Long Terme -1,90% 10,60%

ACTIONS : un départ précipité

Après un bon début d’année, les incertitudes liées au déploiement des vaccins ont repris le dessus. Les indices finissent ainsi le mois avec des performances mitigées. Les marchés émergents (+3.9%) tirent leur épingle du jeu. Les Etats-Unis (+0.4%) s’en sortent mieux que l’Europe (-1.1%), notamment grâce à la bonne performance du dollar.

En Europe, le secteur de la technologie établit la meilleure performance (+2.32%). Dans les secteurs cycliques, les performances sont nuancées. En effet, le secteur de l’énergie (+2.02%) offre une bonne performance sur le mois (montée du pétrole) tandis que les secteurs de la finance (-2.78%) et de la consommation discrétionnaire (ensemble des biens et services considérés comme non-essentiels ; -2.07%) ont souffert des incertitudes liées aux vaccins.

Les valeurs dites de « croissance » (sociétés dont la croissance des bénéfices est supérieure à celle du marché) continuent de reprendre le dessus sur les valeurs dites de « value » (actions décotées, délaissées par le marché). Le style croissance (-0.7%) surperforme donc à nouveau le style value (-1%).

Les petites capitalisations (+2.2%) continuent de surperformer les grandes (-1.9%) pour le 10ème mois d’affilée en Europe.

OBLIGATIONS : un plan de relance américain encore plus massif que prévu…

Le plan de relance américain de 1900 milliards de dollars, soit 10% du PIB, entraîne des tensions sur le marché américain. Le 10 ans américain progresse ainsi de +0.155% pour se loger à +1.136%. La tendance est la même en Europe. Le 10 ans allemand (+0.055%) et le 10 ans français (+0.079%) se placent respectivement à -0.456% et -0.239%.

Du côté des obligations d’entreprises, les primes de risque obligataire sont restées stables sur le mois.

MATIÈRES PREMIÈRES : l’Argent ne fait pas le bonheur… sauf celui des investisseurs !

L’argent progresse de +9.12% sur le mois, touché par la même frénésie spéculative que certaines actions américaines (Gamestop). A l’inverse, l’or (-2.36%) souffre de la remontée des taux et du renforcement du billet vert.

Le pétrole continue d’être stimulé par une reprise de la demande. De plus, lors d’une réunion de l’OPEP+ (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole), l’Arabie Saoudite a annoncé la réduction volontaire de sa production de pétrole. Ainsi, le WTI américain et le Brent de mer du Nord s’adjugent respectivement +7.58% et +7.88%. Le fioul est également en hausse de +8.41%.

Du côté des métaux de base, le nickel progresse de +6.56% tandis que le zinc marque le pas (-6.46%).

Macro-économie

LES INDICATEURS AVANCÉS

Zone Mois en cours 3 mois Tendance Commentaires

                     Etats-Unis

 

 

Confiance des entreprises (PMI)


 

 

Reprise robuste dans les services et dans le manufacturier

 

 

Confiance des consommateurs

 

Léger rebond de la confiance des consommateurs mais sur des niveaux bas

                     Europe

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

 

Contraction du secteur des services

 

 

Confiance des consommateurs

 

Les mesures de restrictions pèsent sur la confiance des consommateurs

               Pays émergents

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

La Chine continue de marquer le pas tandis que l’Inde affiche un  rebond. A noter un retournement baissier des indicateurs du Brésil.

Aux Etats-Unis, la confiance des entreprises continue de s’intensifier, que ce soit dans les services ou dans le manufacturier. En Europe, tandis que le secteur manufacturier est toujours en expansion malgré un ralentissement, le secteur des services se contracte. De plus, la persistance du virus continue d’éroder la confiance du consommateur. Ce point est primordial car sans confiance du consommateur point de consommation. Or l’épargne forcée accumulée durant la crise doit être dépensée pour que le rebond économique tant attendu se matérialise. Du côté des émergents, la Chine marque le pas avec des entreprises affichant la plus faible augmentation d’activité depuis 9 mois. A l’inverse, les indicateurs avancés continuent de rebondir en Inde, tirés par de nouvelles commandes et une accélération de la production. A noter une chute des indicateurs avancés au Brésil associée à une baisse de l’activité.Au 4ème trimestre, le PIB Européen se contracte de -0.5%, marqué par de nouvelles mesures de restriction. Le PIB rebondit légèrement aux Etats-Unis (+1%). En revanche, le rebond est très fort dans certains pays émergents, notamment l’Inde (+21.9%), l’Afrique du Sud (+13.5%) et le Brésil (+7.7%). De son côté, la Chine (+2.6%) a continué de profiter de la reprise.

 

 

Préconisations

 

Général :

La macro-économie continue de rebondir avec l’arrivée des vaccins contre le coronavirus. Les liquidités sont abondantes et des taux d’intérêt à 0% militent pour les classes d’actifs à risque. Les soutiens monétaires et budgétaires sont puissants. Attention, position quasi unanime.

CONCLUSION : positif mais attention à l’effet de masse.

 

 

 

Actions :  

 

Obligations souveraines : 
  • Préférence pour l’Europe et l’Asie.

  • Diversification autour de :

    Santé & Digital pour se positionner sur les gagnants de demain.

  • Pays développés -> rester à l’écart.
  • Pays émergents : rendements attractifs mais le segment est plus fragile que celui des pays développés donc risqué en temps de crise.
 

 

Obligations entreprises : 

 

 

Matières premières :
  • Les primes de crédit redeviennent trop faibles pour compenser le risque.

  • Préférence pour le BBB et le BB.

  • Tensions géopolitiques + Coronavirus + Taux de rendement réels négatifs = environnement favorable à l’or.
  • Les plans de relance massifs sont positifs pour l’or.

À SURVEILLER

Vaccins : les vaccins seront-ils efficaces contre les nouvelles souches du virus ?

Inflation : La reprise entrainera t elle une hausse de l’inflation ?

Etats-Unis : Quelles seront les mesures prises par les démocrates ?

Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Wagram Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d’achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n’existe pas d’actif garanti.

Point Marchés – Janvier 2021

Point Marchés – Janvier 2021

Le mois de décembre vient clôturer cette année en tous points de vue déroutante. Le Brexit, les élections américaines, le virus, semblent maintenant presque faire partie du passé. 2020 n’a finalement pas été si catastrophique que cela et les marchés semblent désormais prêts à accueillir à bras ouverts l’année 2021. L’ensemble des places de marché finit ainsi ce mois en territoire positif. Attention néanmoins aux changes avec un dollar qui continue de s’affaiblir face à l’euro. L’EUR/USD clôture le mois au-dessus de 1,22 et pourrait avoir un impact sur les sociétés exportatrices européennes.

  • Accord trouvé sur le Brexit.
  • Plan de relance de près de 900 milliards de dollars en Amérique.
  • Extension du programme de rachats d’actifs de la BCE.
  • De plus en plus de vaccins font leur apparition.

  • Découverte d’une nouvelle souche du virus au Royaume-Uni.
  • Retour du confinement au Royaume-Uni.
  • Incertitudes autour des programmes de distribution des vaccins.

L’ALLOCATION TACTIQUE

Principales classes d’actifs Performance du mois Volatilité (3 ans)
Actions Zone Euro Petites Cap. 5,80% 21,60%
Actions Marchés Emergents 4,40% 17,30%
Actions Zone Euro Moyennes Cap. 3,80% 23,20%
Actions Zone Euro Grandes Cap. 2,20% 24,10%
Actions France Grandes Cap. 2,0% 25,50%
Actions Etats-Unis Gdes Cap. Mixte 0,90% 20,60%
Obligations EUR Long Terme 0,20% 10,50%
Obligations EUR Emprunts Privés 0,20% 4,50%
Obligations Marchés Emergents 0,10% 9,0%

ACTIONS : de bon augure pour 2021

Après une année turbulente, le calme se fait enfin ressentir sur les marchés. L’ensemble des indices finit ce mois dans le vert. Les marchés émergents (+4,4%) connaissent la meilleure performance. L’Europe affiche une performance de +2,2% tandis que les Etats-Unis (+0,9%) restent en retrait (effet de change compris).

En Europe, les secteurs cycliques tels que les matériaux (+5,76%) tirent leur épingle de jeu sur le mois. Le secteur technologique quant à lui finit en hausse de +5,32%. Seuls les secteurs plus défensifs comme les télécommunications (-0.18%) et la santé (-0,24%) terminent en territoire négatif.

Les valeurs dites de « croissance » (sociétés dont la croissance des bénéfices est supérieure à celle du marché) reprennent le dessus sur les valeurs dites « value » (actions décotées, délaissées par le marché) après une forte rotation sectorielle en novembre. Le style croissance (+2,92%) surperforme donc à nouveau le style value (+1,72%).

Les petites capitalisations (+5,8%) continuent de surperformer les grandes (+2,2%) pour le 9ème mois d’affilée.

OBLIGATIONS : un plan de relance américain colossal

Le plan de relance américain de 900 milliards entraîne un regain d’appétit pour les actifs risqués et donc une sortie relative des actifs obligataires. Le 10 ans américain est ainsi en hausse de +0,074% sur le mois et atteint +0,918%. En Europe, les taux font du sur place. Le 10 ans français (-0,02%) et le 10 ans allemand (-0,004%) atteignent ainsi respectivement -0,372% et -0,605%.

Du côté des obligations d’entreprises, les primes de risque de crédit (sur rendement des obligations d’entreprises) se sont contractées sur le segment risqué du « High Yield » et sur le segment plus sécuritaire de l’ « Investment Grade ».

MATIÈRES PREMIÈRES : tout ce qui brille n’est pas forcément de l’or

L’affaiblissement continu du billet vert combiné au retour de la demande ont boosté les métaux précieux sur ce mois. L’argent termine ainsi ce mois de décembre en fanfare avec une hausse de +16,90%, après une année exceptionnelle (+47,38%). L’or, de son côté, finit le mois à +6,41%. Les métaux de base tels que le cuivre (+2,36%), le nickel (3,33%) et le zinc (-1%) affichent une accalmie après une forte hausse en novembre.

Malgré une année mouvementée pour le pétrole, la lente reprise de la consommation et les efforts maintenus de l’OPEP paient en cette fin d’année. Le WTI américain et le Brent de mer du Nord finissent ce mois à respectivement +7,01% et +8,85%. Le fioul quant à lui est en hausse de +8,88%.

Le gaz naturel continue de corriger (-11,90%) après son rallye du mois d’octobre.

Macro-économie

LES INDICATEURS AVANCÉS

Zone Mois en cours 3 mois Tendance Commentaires

                     Etats-Unis

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

 

Léger essoufflement

 

 

Confiance des consommateurs

 

Retour sur les points bas de mars/avril

                     Europe

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

 

Accélération de la croissance du manufacturier

 

 

Confiance des consommateurs

 

La confiance des consommateurs remonte plus vite que prévu

               Pays émergents

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

La Chine et l’Inde marquent le pas après un bond impressionnant

En Europe, la croissance du secteur manufacturier s’est accélérée en cette fin d’année, poussée par l’Allemagne. Aux Etats-Unis, les nouvelles commandes et la production restent importantes mais les indicateurs marquent le pas. En revanche, la persistance du virus érode la confiance des consommateurs. Du côté des marchés émergents, malgré un ralentissement, la production continue de croître en Chine. L’offre et la demande dans l’industrie manufacturière restent fortes.

Globalement, l’optimisme semble de retour. La macro-économie continue de surprendre à la hausse et la confiance des entreprises s’intensifie.

 

Préconisations

 

Général :

La macro-économie continue de rebondir avec l’arrivée des vaccins contre le coronavirus. Les liquidités sont abondantes et des taux d’intérêt à 0% militent pour des classes d’actifs à risque. Les soutiens monétaires et budgétaires sont puissants.

 

 

 

Actions :  

 

Obligations souveraines : 
  • Préférence pour l’Asie et l’Europe
  • Diversification autour de :
    • Value/cycliques pour profiter d’une éventuelle reprise en V et de valorisations dépréciées.
    • Santé & Digital pour se positionner sur les gagnants de demain.
    • Environnement (plans de relance)
    • Petites capitalisations.
  • Pays développés -> rester à l’écart
  • Pays émergents : rendements attractifs mais le segment est plus fragile que celui des pays développés donc risqué en temps de crise.
 

 

Obligations entreprises : 

 

 

Matières premières :
  • Les primes de crédit redeviennt trop faibles pour compenser le risque.
  • Préférence pour le BBB et BB.
  • Tensions géopolitiques + Coronavirus + Taux de rendement réels négatifs = environnement favorable à l’or.
  • Les plans de relance massifs sont positifs pour l’or.

À SURVEILLER

EUR/USD : La hausse de l’euro face au dollar pourrait impacter les sociétés exportatrices européennes. La BCE va-t-elle réagir ?

Virus : La nouvelle souche anglaise va-t-elle pouvoir être contenue ?

Vaccin : Quels pays profiteront le plus des politiques de distribution du vaccin ?

Etats-Unis : Quid des premières décisions de Joe Biden, d’autant plus après la victoire au Sénat ?

Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Wagram Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d’achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n’existe pas d’actif garanti.

Point Marchés – Décembre 2020

Point Marchés – Décembre 2020

 

Enfin ! On l’attendait tous, le vaccin contre le coronavirus est là ! La potentielle réouverture des économies permet à l’ensemble des places de marché de finir le mois en territoire positif, avec l’Europe en tête. Le mois est marqué par un rebond de certains secteurs délaissés durant la crise (financières, aérien…). A noter du mouvement sur les changes avec un dollar qui continue de s’affaiblir, l’EUR/USD clôture le mois au-dessus de la barre des 1,19.

Perspectives d’un vaste plan de relance américain.

Les discours des banquiers centraux restent très rassurants.

Fin de l’incertitude autour des élections américaines.

Toujours pas d’accord sur le Brexit.

Le virus continue de se propager à des taux records aux Etats-Unis.

Des incertitudes sur la réussite des stratégies sanitaires en Europe et aux USA.

L’ALLOCATION TACTIQUE

Principales classes d’actifs Performance du mois Volatilité (3 ans)
Actions France Grandes Cap. 18,40% 20,60%
Actions Zone Euro Grandes Cap. 15,80% 19,20%
Actions Zone Euro Petites Cap. 14,50% 19,10%
Actions Zone Euro Moyennes Cap. 14% 20,20%
Actions Etats-Unis Gdes Cap. Mixte 8,20% 16,90%
Actions Marchés Emergents 7% 16,50%
Obligations Marchés Emergents 1,70% 8,40%
Obligations EUR Emprunts Privés 1,20% 3,80%
Obligations EUR Long Terme -0,10% 9,6

 

 

Attention : les performances des catégories tiennent compte du risque de change (performance qu’aurait obtenu un investisseur européen) et peuvent donc différer des performances des indices (S&P500, MSCI Emerging Markets…).

ACTIONS : les actions délaissées font leur grand retour !

Galvanisé par l’arrivée de vaccins, l’ensemble des indices boursiers est dans le vert, sans exception ! L’Europe (+16,88%) tire son épingle du jeu, propulsée notamment par l’Espagne (+25,18%) et la France (+20,12%). Bien que très largement positifs, les Etats-Unis (+10,75%) et les émergents (+9,21%) restent en retrait par rapport à l’Europe.
Tout comme les indices, tous les secteurs sans exception finissent le mois de novembre en territoire positif. Les secteurs cycliques tels que l’énergie (+32,89%) et les financières (+25,21%) mènent la barque tandis que les secteurs plus défensifs comme la consommation de base (+5,67%) et la santé (+5,94%) restent en retard.
Ce mois-ci est marqué par le retour des valeurs dites de « value » (actions décotées, délaissées par le marché) sur les valeurs de « croissance » (sociétés dont la croissance des bénéfices est supérieure à celle du marché). Après une longue série de mois de sous-performance, le style value (+21,45%) surperforme le style croissance (+13,47%).
Les petites capitalisations (+15,01%) continuent de surperformer les grandes (+13,91%) pour le 8ème mois d’affilée.

OBLIGATIONS : de l’optimisme en Europe.

Les taux souverains ont évolué de manière hétérogène durant ce mois de novembre. En Europe, les taux souverains sont montés et les obligations ont donc baissé. Les investisseurs se sont dirigés vers des actifs plus risqués. Ainsi, le 10 ans allemand monte de +0,054% et atteint -0,522%. Le 10 ans français suit le même mouvement (+0,017%) et atteint -0,285%. Au contraire, le 10 ans américain perd -0,032% à 0,938% sur fonds d’incertitude au niveau de la propagation du virus.
Du côté des obligations d’entreprises, les primes de risque de crédit (sur rendement des obligations d’entreprises) se sont contractées sur le segment risqué du « High Yield » et sur le segment plus sécuritaire de l’ «Investment Grade».

MATIÈRES PREMIÈRES : l’or noir en combustion 

Le pétrole explose sur le mois, dopé par un potentiel retour de la demande et par l’accord entre les membres de l’OPEP+ sur une réduction des quotas de production à partir du 1er janvier 2021. Le WTI américain et le Brent de mer du Nord gagnent ainsi respectivement +26,68% et +27,04%. Le fioul, fortement corrélé, gagne-lui aussi +25,40%.
La perspective d’un vaccin pèse cependant sur les métaux précieux. L’or (-5,27%) et l’argent (-4,45%), corrigent sur le mois, impactés par le regain d’appétit pour les actifs risqués. En revanche, les métaux de base tels que le cuivre (+12,81%), le nickel (+5,54%) et le zinc (+10,28%) en profitent.
A noter une forte correction du gaz naturel (-14,07%) après un rallye durant le mois d’octobre.

Macro-économie

LES INDICATEURS AVANCÉS

Zone Mois en cours 3 mois Tendance Commentaires

                     Etats-Unis

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

 

La hausse continue

 

 

Confiance des consommateurs

 

La reprise de la pandémie a raison du rebond de la confiance des consommateurs

                     Europe

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

 

Hausse dans le manufacturier. Tassement dans les services.

 

 

Confiance des consommateurs

 

La confiance des consommateurs continue de baisser avec la crise sanitaire

               Pays émergents

 

 

Confiance des entreprises (PMI)

 

A part en Inde, les indicateurs restent bien orientés. A noter un retournement de tendance en Russie.

 

Avec l’arrivée de vaccins et la potentielle réouverture des économies, la confiance des entreprises semble de retour tandis que la reprise de la pandémie aura eu raison du rebond de la confiance des consommateurs. Au 3ème trimestre, le PIB européen rebondit fortement (+18,2%) après une chute au second trimestre (-13,7%). Malgré tout, il reste en dessous de son niveau d’avant crise (-4,3%) et devrait se contracter au 4ème trimestre avec les mesures de restriction dues au retour du virus. Le PIB rebondit également aux Etats-Unis au 3ème trimestre (+7,4%). Les indicateurs avancés des pays émergents restent globalement bien orientés. Malgré un PIB solide au 3ème trimestre (+4,9%), la Chine déçoit car en dessous des attentes des économistes (+5,2%). Après une nouvelle contraction de son PIB (-7,5%), l’Inde entre en récession technique (2 trimestres consécutifs) pour la première fois depuis son indépendance en 1947.
Les mesures de restriction après l’accélération du virus en Europe ne présagent rien de bon pour le 4ème trimestre. Le PIB devrait ainsi se contracter. Les Etats-Unis pourraient suivre le même chemin avec un virus se propageant à une vitesse record.

Préconisations

 

Général :
La macro-économie continue de rebondir avec les perspectives de vaccins contre le coronavirus. Les liquidités sont abondantes et des taux d’intérêts à 0% militent pour les classes d’actifs à risque. Les soutiens monétaires et budgétaires sont puissants.

CONCLUSION : positif pour la fin d’année.

 

 

Actions :  

 

Obligations souveraines : 
  • Préférence pour l’Asie et l’Europe

 

  • Diversification autour de :
  • Value/cycliques pour profiter d’une éventuelle reprise en V et de valorisations dépréciées.
  • Santé & Digital pour se positionner sur les gagnants de demain.
  • Environnement (plans de relance)
  • Petites capitalisations.
  • Pays développés -> rester à l’écart
  • Pays émergents : rendements attractifs mais le segment est plus fragile que celui des pays développés donc risqué en temps de crise.
 

 

Obligations entreprises : 

 

 

Matières premières :
  • Les primes de crédit sont de nouveau attractives mais il y aura des défauts.
  • Préférence pour le BBB et BB. Ces obligations pourraient venir remplacer une partie du fonds Euro.
  • Tensions géopolitiques + Coronavirus + Taux de rendement réels négatifs = environnement favorable à l’or.
  • Les plans de relance massifs sont positifs pour l’or.

À SURVEILLER

BREXIT : Un accord doit être trouvé à quelques semaines de la rupture sans accord.

Vaccins contre le coronavirus :  Quels pays seront les premiers à profiter du vaccin ?

Etats-Unis : Des mesures de restriction à prévoir pour ralentir la propagation du virus ?
La nouvelle administration restera-t-elle divisée avec un président démocrate et un sénat républicain ?
Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Wagram Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d’achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n’existe pas d’actif garanti.

Le rebond du tourisme français

ÉTÉ 2020 : LE REBOND DU TOURISME FRANÇAIS

Malgré la situation sanitaire et les restrictions mises en place, la saison estivale a permis d’apaiser les craintes de nombreux professionnels du tourisme.

En effet, sur les côtes bretonnes ou dans le bassin d’Arcachon, on a connu un record de fréquentation. Sans surprise, la mer reste bien la destination la plus prisée des voyageurs. Chaque année, 35 millions de vacanciers convergent vers les 4 % du territoire métropolitain que représentent les côtes françaises.

Le 18 août, le secrétaire d’État chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a annoncé sur BFMTV que le taux d’occupation des Gîtes de France a atteint cet été les 95 %, exemple du rebond qu’a connu le secteur du Tourisme en France en juillet et en août. Sur AirBnb, les réservations des Français ont quant à elles bondi de 25 %.

Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Tout d’abord, La France, contrairement à d’autres destinations touristiques mondiales, n’applique plus de confinement et impose des mesures sanitaires moins drastiques.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que naturellement la France est une formidable terre de tourisme. Elle bénéficie d’atouts uniques et inégalés à travers le monde. Le marché du tourisme national repose ainsi sur des composantes immuables.

Une nature plurielle

Avec le plus grand linéaire de côtes d’Europe, le plus important domaine skiable, la forêt la plus étendue, l’espace rural le plus vaste.

Des espaces préservés et une richesse patrimoniale

En 2019, la France comptait 45 biens inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont 39 culturels, 5 naturels et 1 mixte.

Une habitude des Français à privilégier le tourisme national

85% des Français partent en vacances en France.

Un art de vivre entre raffinement et excellence

Une gastronomie et un vignoble qui s’imposent au quotidien comme des ambassadeurs de la destination France.

Un marché particulièrement résistant aux aléas économiques et géopolitiques

Comme lors des années 2008 et 2009 où une crise économique de premier plan s’ajoutait à une instabilité géopolitique particulièrement forte. Malgré ce contexte, le marché du tourisme français a affiché une très bonne capacité de réaction et su tirer son épingle du jeu.

Le marché du tourisme repose sur la génétique même de notre territoire et de nos habitudes, les Français étant des grands consommateurs du tourisme national. Il offre à ce titre une excellente visibilité aux investisseurs. Ce marché a depuis longtemps fait preuve d’une excellente résistance aux aléas économiques et financiers grâce à d’importants transferts de clientèle. 

Ce contexte perturbé a néanmoins introduit une nouvelle donne centrée sur une hypersensibilité qualité/prix, une tendance particulièrement en phase avec l’actif résidence de tourisme.

Point sur les marchés financiers – août 2020

Les marchés financiers – août 2020

 

Le fameux adage « Sell in august and go away » n’aura pas porté ses fruits en 2020.

Contrairement aux années antérieures où le mois d’août est synonyme de chute des marchés. Pour rappel, ils avaient accusé une baisse de l’ordre de 4% entre le 01/08/2019 et le 07/08/2019. Cette année va étonnamment échapper à la règle : la bourse enregistre dès la première semaine une hausse d’environ 3%.

Il est clair que l’annonce de Donald Trump sur un plan de relance a largement favorisé la remontée en puissance des marchés américains. Le président américain a annoncé unilatéralement un plan de relance pour sauver les emplois américains. Restons tout de même prudents sur ces annonces puisque malgré un décret datant du 8 août, le Congrès reste seul décisionnaire du budget américain. Une baisse du montant ou une remise en cause du plan pourrait entrainer un fléchissement de la bourse.

Depuis le début de l’année, les espoirs de croissance sont surtout situés de l’autre côté de l’Atlantique. L’Europe quant à elle peine à sortir la tête de l’eau après le confinement. Au sein de nos allocations et pour la plupart des gérants, la performance générée vient principalement des valeurs du S&P 500.

Nous surveillons quelques thématiques comme la santé et la technologique, qui restent extrêmement stratégiques dans ce contexte sanitaire. Les GAFAM (Google Amazon Facebook Apple Microsoft) n’ont que très peu voire pas du tout subi la crise.

Plusieurs incertitudes nous poussent aujourd’hui à la modération sur l’exposition actions :

  • La pandémie du Coronavirus, loin d’être enterrée, repart à la hausse dans plusieurs pays dont les Etats-Unis. Certains ont même entamé un reconfinement local afin de stopper une propagation trop rapide. Ces mesures, loin d’être dramatiques à l’heure actuelle, pourraient pousser un ralentissement plus global de l’économie et mettre en danger les indices boursiers.
  • Les tensions sino-américaines s’accélèrent avec la « mise en demeure » de la Chine de vendre l’entreprise TikTok, très populaire auprès des jeunes américains, accusée d’espionnage par Donald Trump. Le président américain souhaite qu’une entreprise américaine rachète l’application. Quelques prétendants comme Microsoft ou Oracle ont été évoqués ces dernières semaines ;
  • L’appréhension des élections américaines en novembre. Si la bonne tenue des élections est encore incertaine, de récents sondages placent le démocrate Joe Biden légèrement en tête.
  • Le renfermement massif des Etats européens : la quarantaine imposée par le Royaume-Uni pour les arrivants français, le refus de l’Allemagne de soutenir la Grèce face au conflit géopolitique avec la Turquie.
  • La hausse récente des valeurs technologiques pourrait pousser à des prises de bénéfices prochaines des investisseurs et donc une revente importante.

Sur notre stratégie de gestion, nous nous retirons complètement de l’immobilier de bureaux type OPCI. Le risque de deuxième vague en France, une réorganisation des bureaux pour s’adapter au télétravail et les collectes massives réalisées ces dernières années sur cette classe d’actif nous poussent à rester prudent sur ce marché des SCPI/OPCI.

Nous pondérons à la baisse le marché obligataire et maintenons une pression sur les marchés américains (représentant aujourd’hui entre 20 et 25% de nos allocations). Lorsque cela est possible, nous pouvons réaliser des arbitrages « d’opportunité » afin de rechercher une plus-value à court-terme, sans toutefois accentuer le risque global (maintenir un niveau de risque compris entre 3 et 4 sur 7).