Profitez de la baisse des marchés

Profiter de la baisse des marchés pour multiplier les points d’entrée : les moyennes à la baisse

Malgré des rendements estimés en 2019 entre 1.30% et 1.40%, les fonds euros connaissent un vrai succès auprès des particuliers. Néanmoins, depuis plusieurs mois maintenant, l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) attire l’attention des investisseurs et des assureurs sur la pérennité des fonds euros. En cause, la baisse continue du taux de rendement des obligations, principale classe d’actifs composant les fonds en euros classiques de l’assurance vie.

La conséquence : ce support garanti ne rapporte plus, ni à l’épargnant, ni à l’assureur.

Face à la chute des valeurs boursières, il peut être tentant pour les personnes déjà investies en Unités de compte (UC) de tout faire basculer sur le fonds euros. Cela nous paraît prématuré, à moins de vouloir matérialiser une moins-value.

L’assurance vie se prête mal au « day trading ». Une diversification sur les UC doit s’envisager sur le long terme et nécessite de « garder le cap ». Pour ceux qui ont décidé de diversifier leurs investissements sur les UC, il faut privilégier l’investissement progressif pour lisser les points d’entrée sur les marchés.

Pratique du fractionnement et de l’investissement progressif

En quoi consiste cette stratégie ?

Il s’agit d’investir le même montant, à intervalle régulier, sur des titres ou des fonds considérés à fort potentiel de croissance. La logique est simple : ne sachant pas, dans le contexte actuel, si vous investissez vraiment au meilleur moment, vous allez investir votre capital petit à petit au lieu de le faire en une seule fois.

L’objectif : consolider vos achats et résoudre la question du « market timing ».

Sur une longue période, l’investissement progressif est souvent payant et il permet dans tous les cas de « lisser son risque ».

Cette stratégie s’applique aussi bien pour les petites enveloppes d’épargne que pour de plus gros investissements, qui, au lieu d’être injectés « one shot », gagneront à être investis de manière fractionnée sur un an ou plus, tout en lissant la volatilité. Attention toutefois, pour les mouvements de taille modeste, à ne pas démultiplier les frais fixes d’arbitrage, qui pourraient alors amputer de manière significative les gains potentiels de cette stratégie.

Les moyennes à la baisse

Une technique plus offensive consiste à acheter d’avantage un actif après sa baisse : nous parlons alors de « moyenne à la baisse ».

La stratégie de moyenne à la baisse trouve tout son sens dans ce contexte : lorsqu’un investisseur achète un actif, que le prix de l’actif chute et que l’investisseur en achète davantage, on dit qu’il moyenne à la baisse .

Voici un exemple vous permettant d’apprécier l’intérêt de cette stratégie :

Vous décidez d’acheter 100 actions « A » à 40€ en misant sur une hausse du titre à 50€ dans les prochaines semaines. Dans cette opération, vous avez donc dépensé 100 x 40 = 4 000€.

Une semaine plus tard, l’action a chuté et vaut 35€. La perte latente supportée est donc de 4 000 – 3 500, soit 500€. Etant convaincu qu’un scénario haussier va se préciser, vous décidez de racheter des actions à 35€ en vous disant que votre prix de revient va baisser, et votre perte diminuer.

Vous faites donc l’acquisition de 50 nouvelles actions à 35€ soit 1750€. Vous avez donc en votre possession 150 titres pour un prix de revient de 4 000 + 1 750 = 5 750€.

Le prix de revient par action est donc de 5 750 / 150 = 38.3€ au lieu de 40 déboursé lors du premier achat.

Une semaine plus tard, l’action est cotée à 30€. Vous vous dites alors qu’il n’est pas envisageable de vendre vos titres puisque cela entraînerait une perte de (150 x 30) – 5 750 = – 1250 ! Vous décidez donc une nouvelle fois de faire l’acquisition des titres sur une base de prix à 30 pour faire de nouveau baisser le prix de revient. Et cette procédure peut se faire autant de fois que souhaité.

Si les cours finissent par remonter, cette opération s’avère très intéressante.

En effet, dans notre exemple, si le cours de l’action « A » remonte à 40 €, alors que vous avez réinvesti dans 50 actions à 30 €, vendre vos titres reviendrait à un bénéfice de (200 x 40) – (4 000 + 1750 + 1500) = 750 €.

Néanmoins, cette stratégie peut comporter un risque puisqu’elle peut également démultiplier les pertes : si les cours ne remontent jamais, l’investisseur se retrouve alors avec une importante quantité de titres qui ont perdu de la valeur, et donc une perte latente plus importante.

Diversifier vos allocations

Autre stratégie incontournable en termes de placement : la diversification. Elle se doit d’être multidimensionnelle afin de réduire au mieux le risque.

En investissant par exemple dans des fonds diversifiés (Sicav ou fonds commun de placement) vous disposez d’une trentaine de lignes composées à la fois d’actions et d’obligations exposées dans différentes zones géographiques et dans différents secteurs d’activité.

Voici donc quelques pistes à suivre :

1. Sélectionner différentes classes d’actif     

Il est nécessaire de diversifier son portefeuille en investissant sur diverses classes d’actifs (actions, obligations, immobilier, investissements non cotés, etc.). En effet, lorsque vous investissez sur une variété de placements non corrélés, vos positions n’évoluent pas toutes de la même façon. C’est ainsi que vous réduisez le risque global de votre portefeuille                                                                                                                      

2. Se diversifier sur différentes zones géographiques 

Les positions détenues au sein de votre portefeuille doivent inclure des investissements dans différentes régions du monde en fonction de divers paramètres tels que les relations géopolitiques, les perspectives de croissance mondiale et le cycle économique.

3. Tenir compte des secteurs d’activités

Il est important de s’attarder sur les différents secteurs économiques et favoriser les industries à fort potentiel de croissance ainsi que les modes de consommation. A titre d’exemple, nous proposons dans nos allocations des fonds dits « verts » qui tiennent compte des évolutions environnementales, énergétiques et écologiques. Ces fonds sont labélisés en tant qu’investissement socialement responsable (ISR).

4. Diversifier ses placements sur des critères de liquidité

Selon le type de placement, le niveau de liquidité peut varier. Par exemple, un placement de cash sur des dépôts à terme est particulièrement liquide, l’immobilier ou investissement non coté doivent quant à eux s’apprécier sur un horizon plus long terme.

5. Faire attention à la qualité de vos investissements

Il est indispensable de s’attarder sur la qualité des investissements réalisés, qui reste l’élément fondamental de tout placement. Qu’il s’agisse d’actifs en actions, en obligations ou en immobiliers, les sous-jacents ont une importance majeure au sein d’une allocation.

Conclusion

En l’absence de visibilité, il est primordial d’opter pour une bonne diversification entre les différents supports d’investissement permettant ainsi à l’investisseur de ne pas céder à la panique.

Pour de nombreux experts, si la crise du Coronavirus impacte l’économie mondiale, les fondamentaux du système économique restent solides. La chute des marchés financiers est la conséquence d’une cause externe et transitoire et ceux-ci devraient repartir à la hausse dès la fin de l’épidémie.

Notre conseil : ne pas se précipiter et investir progressivement sur les marchés. La durée de la crise n’étant pas connue, nous ne savons pas non plus si le niveau le plus bas a été atteint.

Nous nous tenons à votre disposition pour vous conseiller dans le choix des supports d’investissement.

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