L’immobilier, un actif résilient face à la crise

L’immobilier, un actif résilient face à la crise

La crise que nous traversons actuellement, liée au Coronavirus, indépendamment de ses effets sur la population, affecte l’économie au niveau mondial, de manière rapide et inédite.

Nous avons déjà connu des crises par le passé mais rarement aussi globales et nécessitant des mesures aussi rapides et aussi impactantes. Les Etats en prennent désormais la mesure, et des décisions fortes (Chine, Italie, …) sont prises pour tenter d’en limiter la propagation et les effets. Le président de la république a annoncé plusieurs mesures d’aides massives aux entreprises, tandis que la BCE lance un programme d’urgence de 750 milliards d’euros. L’objectif affiché est clair : limiter les effets dévastateurs de la crise du coronavirus sur l’économie et les marchés européens, pour mieux accompagner la reprise qui s’en suivra.

Notre expérience, aux côtés de nos partenaires et clients, nous permet de ne pas céder à un vent de panique mais de privilégier une approche moyen/long terme et lucide, fondamentale dans cette période trouble. Notre rôle, loin de subir cette situation très conjoncturelle, consiste aussi à prévoir et anticiper les défis annoncés par cette crise, sanitaire à l’origine mais depuis quelques jours à la fois économique et financière, et d’accompagner au mieux nos clients dans ce contexte.

Défi n°1 : nous adapter à un ralentissement économique conjoncturel

Nous le constatons déjà, l’activité économique est fortement touchée dans certains secteurs et le gouvernement a déjà pris des mesures en faveur des entreprises, concernant notamment les charges sociales et les impôts. Cette situation impacte des pans entiers de l’économie et a déjà des effets terribles dans la sphère financière. Le secteur de l’immobilier au global ne sera pas épargné : les chantiers de construction seront bloqués, les approvisionnements aussi et le travail des exploitants et des promoteurs va être bouleversé pendant la durée de cette crise. 

Défi n°2 : relancer l’économie

Une fois passée la pandémie (sous quel délai ?), le 2ème défi majeur sera de relever l’économie.

Quel autre choix qu’un plan de relance par l’Etat et la BCE, qui fera la part belle aux facilités de financement et assurera la liquidité ?

Nous anticipons un assouplissement général du crédit et de nouvelles mesures d’incitations pour soutenir l’investissement. Une telle crise laissera néanmoins des traces et le monde de demain sera différent de l’actuel…

L’immobilier d’investissement

Evidemment certains secteurs seront touchés : les opérateurs de résidences pour étudiants, de résidences de tourisme de loisirs et de tourisme d’affaires vont connaitre un creux d’activité à l’instar du reste de l’ensemble de l’économie.

Sur le volet touristique, que ce soit pour les vacanciers comme pour les cadres en déplacement, les réservations sont évidemment en forte baisse actuellement. A court terme, tout comme pour le marché étudiant qui va subir les fermetures d’écoles et d’universités, des décalages ou des suspensions de loyers pour cas de force majeure seront très probablement à envisager afin de préserver la santé financière des exploitants. Il s’agit clairement d’une problématique temporaire, dans un contexte exceptionnel, qu’il convient de replacer sur le long terme pour les propriétaires. Les actifs acquis garderont leur résistance patrimoniale dans le temps et resteront en tout état de cause moins volatiles que les produits financiers actuellement.  

L’immobilier, plus que jamais en période de crise, conserve tout son caractère résilient. Les éventuels décalages de loyer à anticiper aujourd’hui ne remettent en cause ni le modèle de gestion, ni le niveau des loyers prévu initialement et encore moins le caractère protecteur du sous-jacent. Quoi qu’il arrive dans les prochaines semaines, nos jeunes continueront d’étudier, nous repartirons en vacances et nos ainés devront trouver des solutions d’hébergement adaptées.

Ainsi, qu’ils s’agisse d’immobilier d’habitation classique ou d’immobilier géré en résidences services, dès lors que les objectifs de création de revenus futurs, de développement patrimonial ou de protection familiale restent inchangés, les fondamentaux demeurent sains :

  • les rendements locatifs sont compétitifs,
  • les taux sont bas,
  • l’immobilier reste un actif réel et tangible 
  • et la baisse des pensions des régimes obligatoires de retraite crée un besoin de revenus complémentaires, qu’il faut anticiper.

Inutile dans ce contexte de parler de la notion de «valeur refuge» de la pierre.

La crise du Coronavirus

Face à la crise du Coronavirus, quels sont les actifs résilients ?

L’immobilier a toujours été un actif extrêmement résilient. Répondant à un besoin concret et un sous-jacent tangible (la pierre), il résiste aux différentes crises boursières.

Dans ce contexte de taux bas, avec une baisse drastique de la rémunération des fonds euros (certains fonds euros ont distribué moins de 1% en 2019…), l’immobilier est un excellent secteur où placer ses liquidités.

Il est par ailleurs le seul actif permettant de recourir facilement au crédit bancaire, les conditions d’emprunt n’ayant jamais été aussi favorables. Avec un taux moyen de 1,05% sur 20 ans et des produits immobiliers générant une rente moyenne de l’ordre de 4 % vous pouvez constituer un patrimoine tangible avec un effort d’épargne réduit.

A ce titre, le secteur des résidences gérées apporte une visibilité forte grâce à un bail commercial qui sécurise la relation contractuelle entre l’investisseur et son locataire, qui est un exploitant professionnel.

Le bail commercial assure également la pérennité économique de l’investissement en garantissant un revenu locatif constant.

En effet, signer un bail commercial avec un exploitant professionnel vous sécurise face à un éventuel impayé des loyers, une dégradation du bien (puisque le gestionnaire doit maintenir son exploitation en état) et le risque de vacance locative.

Parmi les différents secteurs éligibles, certains ont montré leur résistance exceptionnelle devant les périodes de tensions économiques : les résidences médicalisées et les résidences séniors.

Les résidences médicalisées (ou EHPAD) s’adressent aux personnes âgées dépendantes, qui doivent nécessairement être pris en charge par ces établissements dans le cas où elles ne peuvent plus assurer seules les gestes de la vie quotidienne.

La qualité de l’exploitant est primordiale dans ce type de résidences. Privilégiez des acteurs tels que Korian, Orpéa ou Médicharme, qui ont démontré leur capacité à gérer efficacement leurs parcs immobiliers.

Les résidences séniors, quant à elles, s’adressent à des personnes autonomes qui souhaitent lutter contre l’isolement. Ce sont en général des résidences haut de gamme avec des services à la carte : restaurant, piscine, salle de sport, etc. Pour ce type d’investissement, c’est l’emplacement qui prime : il doit être à proximité du centre-ville, des transports, commerces et commodités.

Ces actifs sont parfaitement adaptés à une crise sanitaire telle que nous la connaissons aujourd’hui. La dépendance ne diminuera pas avec le Coronavirus. Le besoin de logements des personnes âgées autonomes non plus. EHPAD et résidences séniors sont donc toujours un investissement pertinent.

Les produits structurés : la recherche du rendement en limitant son risque

Les produits structurés peuvent être une alternative intéressante aux investissements sur les actions en direct.

Le concept est en général similaire quelle que soit la maison de gestion : vous achetez une part dans un fonds indexé sur la variation d’un indice ou d’une valeur. Si celui-ci ne baisse pas en dessous d’un certain seuil, le produit vous versera un coupon ou sera valorisé. Dans le cas contraire, vous récupérerez le capital engagé, moins les frais de gestion.

Par exemple : un produit structuré indexé sur un CAC 40 à 3 500 points. Si dans un an, le CAC 40 est à un niveau supérieur à 3 500 points, le produit structuré est remboursé avec un gain de 6 %. En cas de baisse de l’indice, vous bénéficiez d’une barrière de protection à – 40 %.

Un produit structuré vous permet d’investir sur les marchés financiers en se protégeant partiellement sur une éventuelle baisse des marchés. Compte tenu du fait que la bourse a subi une forte baisse ce mois-ci et que les perspectives d’une hausse sont incertaines, le point d’entrée sur un produit structuré est optimal pour diversifier son épargne.

Plusieurs points sont à prendre en compte avant d’investir sur ces produits :

  • Il est déconseillé d’investir plus de 10-15 % de son épargne dans les produits structurés ;
  • Prenez garde aux frais pris dans le fonds ;
  • Attention aux produits qui peuvent promettre jusqu’à 10 % de rendement. Le couple rendement/risque est toujours applicable ;
  • N’hésitez pas à diversifier sur 3-4 lignes différentes lorsque cela est possible.

Le non coté : pour une décorrélation des marchés

Le non coté est un investissement long terme qui ne dépend que très peu (voire pas du tout) des marchés financiers.

En contrepartie d’une liquidité moindre sur une durée allant généralement de 1 à 8 ans, vous bénéficiez d’un actif n’ayant pas de valeur liquidative cotée. La valeur est intrinsèque à la qualité du projet.

Les investissements non cotés peuvent avoir plusieurs formes :
  • Clubs deals immobiliers : sur des actifs commerciaux ou financements de projets immobiliers en construction (crowdfunding immobilier) ;
  • Private Equity ou capital-investissement : achat de parts de sociétés dans un objectif de plus-value à court moyen terme ;
  • Financements de dettes : dette privée, dette mezzanine, sur des produits distribuant ;
  • Fonds d’investissement alternatifs sur des infrastructures, matières premières, polices d’assurance, etc.

Le non coté prend une place de plus en plus importante dans le patrimoine des particuliers. Initialement réservé aux institutionnels, ce type d’actif se démocratise de plus en plus pour s’émanciper des marchés actions.

La valeur qui est souvent considérée comme la valeur refuge par excellence est l’or. Il est vrai que dans les phases de forte chute des actions, le cours de l’or peut monter pendant quelques jours (ou quelques heures selon le contexte).

Mais en regardant de plus près, l’or ne se révèle pas si rentable que ça pour un investisseur. Pour preuve, depuis un mois le cours de l’or est en chute, c’est-à-dire depuis le début de la période à laquelle les marchés ont commencé à diminuer.

Sur une période de 10 ans le constat est d’autant plus impressionnant : +33,71 % soit un rendement moyen de 3,34 % par an. Ce rendement équivaut plus ou moins à une allocation prudente sur les marchés (avec une volatilité bien plus élevée).

Même chose pour les cryptomonnaies qui ont joui d’une publicité importante depuis 2016. Le bitcoin, en particulier, a longtemps été qualifié d’or numérique. La volatilité est cependant au rendez-vous et la résistance de cet actif ne semble pas avoir fait ses preuves du tout pour le moment. 

Nous mettons en garde nos investisseurs contre ces valeurs refuges. La diversification reste aujourd’hui le meilleur moyen de se protéger face aux marchés financiers.

En conclusion…

La période actuelle est un moment opportun pour réallouer vos actifs, diversifier vos portefeuilles et vous protéger de la volatilité (à la hausse comme à la baisse).

Nous nous tenons à votre disposition pour vous conseiller dans le choix du dispositif et de la solution correspondante après avoir établi un bilan de votre situation.